Des imposteurs à des postes de décision
Pour le statisticien, c’est parce qu’il y a des imposteurs à des postes de décision que le Cameroun ne décolle pas. « Le plus grand problème du Cameroun c’est d’avoir eu des imposteurs à certains postes de décision. C’étaient des gens qui ne connaissaient rien. En 2006, vous avez un président qui n’est pas économiste. Un SGPR qui n’est pas économiste. Un Premier ministre qui n’est pas économiste. Un ministre de l’Economie et un ministre délégué qui ne sont pas économistes, un secrétaire général du ministère qui n’est pas économiste. À six niveaux de décision, on a des gens qui n’y comprennent rien. Vous espérez quel miracle ? », déclare Dieudonné Essomba dans Club d’élites sur Vision 4.
« J’ai été pourchassé pour avoir démontré que le Cameroun ne peut pas se payer le luxe de construire une autoroute. J’avais proposé d’élargir la route actuelle et diviser en deux. On m’a pris l’exemple de la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire a des recettes extérieures trois fois plus élevées que celles du Cameroun », illustre Dieudonné Essomba dans Club D’élites sur Vision 4.
Le chauffeur du Cameroun est un vieillard
Prosper Nkou Mvondo dans accuse la vieillesse du dirigeant central. « Vous ne pouvez pas arriver à l’agence, vous partez à Douala, vous voyez un chauffeur de 90 ans au volant, et vous entrez dans cette voiture. Vous n’arrivez jamais. Pas qu’il va faire un accident, mais il va vous retarder. Il va s’arrêter de temps en temps et vous dire, permettez-moi de dormir. Vous n’avancez pas vraiment », déclare Prosper Nkou Mvondo dans Club d’élites sur Vision 4. « Comment est-ce que vous voulez innover au 21e siècle, avec des dinosaures du début du 20e siècle ? », s’interroge l’homme politique.
« Il y a une incurie notoire et systématique de nos dirigeants [dans l’achèvement des infrastructures Ndlr]. Je crois que l’homme le plus triste dans cette histoire c’est Paul Biya qui nomme des ministres pour implémenter sa politique (…) Et nous savons comment ces personnes font pour s’attacher à ces postes-là. Des bruits courent que des gens arrivent à des strapontins par des moyens qui ne sont pas forcément orthodoxes », pense Jean Lambert Nang dans Club D’élites sur Vision 4.