Dans ses propos, Dieudonné Essomba a défendu l’idée que l’État camerounais est contraint de prioriser la résolution des problèmes macroéconomiques, tels que les dettes extérieures, au détriment des besoins immédiats des populations. Il a notamment utilisé l’exemple de la pénurie de maquereaux pour illustrer son propos.
« L’État est obligé de sacrifier les populations pour combler les problèmes macroéconomiques », a déclaré le spécialiste des questions économiques. Selon lui, si le Cameroun ne produit pas de maquereaux et doit les importer, il ne peut le faire que s’il dispose de suffisamment de ressources financières. Or, si le pays est endetté, il devra allouer une part importante de ses revenus au remboursement de cette dette, au détriment d’autres dépenses, comme l’achat de produits alimentaires.
Essomba a ainsi mis en avant l’importance de prendre en compte les contraintes macroéconomiques dans l’analyse des politiques publiques. Pour le consultant permanent de « Club d’Elites », les problèmes des populations, bien que légitimes, ne peuvent être résolus indépendamment des équilibres économiques à l’échelle nationale.
Cette déclaration a suscité de vives réactions. Si certains ont salué l’analyse lucide de l’économiste, d’autres l’ont accusé de privilégier les intérêts de l’État au détriment de ceux des citoyens.