Le leader du Parti camerounais pour la Reconciliation national (PCRN) veut intenter une action en justice contre le journaliste qui l’accuse d’avoir été impliqué dans la passation des marchés dans le cadre de la riposte gouvernementale contre le Covid-19 au Cameroun.
Depuis le 25 mai 2021, les rumeurs sur une éventuelle attribution des marchés publics à l’honorable Cabral Libii dans le cadre du plan national de lutte contre le coronavirus s’engraissent dans les réseaux sociaux. L’épicentre de ladite rumeur n’est nulle autre que le journaliste Sismondi Bitjocka qui a indiqué dans un de ses éditoriaux que l’homme politique a été l’un des prestataires des marchés publics en lien avec le Covid-19 au ministère de la Santé.
« Le leader du parti PCRN et une autre députée du parti ont gagné des marchés, certains parlent de fictifs, d’autres de gré à gré. Mais qui aurait pu croire que le leader du parti des jeunes, puisse ainsi plonger sa main, jusqu’au coude, dans cette soupe-là, qui combattait jour et nuit sur les plateaux de débats, suscitant l’admiration de tous… Je le revois dans les années 2003 jusqu’en 2006. Il a fait rêver toute une génération… Je le revois pendant la présidentielle de 2018, la rage avec laquelle, il défendait son image sur les réseaux sociaux face aux sauvages talibans du MRC. Le réveil est brutal, le rêve est brisé et toute la jeunesse se dit : si on savait ! », déclare Sismondi Bitjocka dans son éditorial, qui précise dans la foulée que Cabral Libii et sa camarade politique Nourane Foster ont gagné les marchés Covid-19 au ministère de la Santé sur les fonds débloqués par le FMI.
Dans une réaction dans les réseaux sociaux, Cabral Libii demande à ses avocats de prendre des mesures idoines qui pourraient aboutir à des poursuites judiciaires contre « l’auteur réputé journaliste ».
« Me René Roger BEBE, avocat, vérifie l’authenticité d’un texte diffamatoire qui circule dans les réseaux sociaux et qui m’attribue des marchés publics dans l’univers cafouilleux du Covid-19. Suivront le cas échéant des poursuites judiciaires contre l’auteur réputé journaliste », a formulé Cabral Libii le 26 mai 2021.