Comme il est de tradition, la 3e et dernière session parlementaire de l’année 2020 s’est achevée par un discours du président de l’Assemblée nationale ce 11 décembre 2020.
Cavaye Yeguie Djibril s’en est pris au MRC dans son allocution de ce matin au Palais des verres. «Nous avons vécu un évènement historique, une grande première au Cameroun. Je veux parler des élections des conseillers régionaux, le 6 décembre 2020. Un scrutin qui s’est déroulé dans le calme et la transparence. Au nom de la Représentation Nationale, je voudrais saluer la maturité du peuple camerounais en général, celle des membres des collèges électoraux en particulier. Ils n’ont pas cédé face aux menaces et aux appels au boycott de certaines formations politiques en quête de notoriété. Au lieu d’avouer leur incapacité à affronter les urnes, ces formations se sont plutôt abimées dans de l’agitation et dans un activisme de mauvais aloi», a déclaré celui qui depuis 28 ans, est à la tête de la chambre basse du parlement. Il a ensuite révélé ses préoccupations relatives à la menace persistante de la pandémie du coronavirus et la crise dans la gestion du football professionnel camerounais.
Ci-dessous, l’intégralité du discours du président de l’Assemblée nationale
Yaoundé, le 11 décembre 2020
– Excellences,
– Honorables Députés et chers collègues,
– Distingués invités,
– Mesdames et Messieurs,
Ouverte le 12 novembre dernier, la 3e session ordinaire de notre Chambre pour l’année législative 2020 s’achève ce jour. En effet, pendant 30 jours, vos élus ont examiné et voté 7 projets de texte, dont l’importante Loi de Finances portant budget de la République pour l’exercice 2021. Ce budget s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 4 mille 865 milliards 200 millions de Francs CFA.
Parallèlement, la session qui s’achève a connu une abondante activité extraparlementaire. Les différents réseaux de notre Chambre se sont ainsi déployés avec une rare intensité. Des thématiques aussi variées que diverses ont été abordées. Ce foisonnement d’activités illustre à suffisance, le dynamisme qui a toujours caractérisé les Représentants du peuple que nous sommes. A cet égard, mon souhait est de voir les recommandations issues de chacune de ces rencontres bénéficier d’un suivi effectif pour une réelle implémentation au profit de nos compatriotes.
– Excellences,
– Honorables Députés et chers collègues,
– Mesdames et Messieurs,
Tout en assurant notre devoir de parlementaire, nous avons par ailleurs vécu un évènement historique, une grande première au Cameroun. Je veux parler des élections des conseillers régionaux, le 6 décembre 2020. Un scrutin qui s’est déroulé dans le calme et la transparence. Au nom de la Représentation Nationale, je voudrais saluer la maturité du peuple camerounais en général, celle des membres des collèges électoraux en particulier. Ils n’ont pas cédé face aux menaces et aux appels au boycott de certaines formations politiques en quête de notoriété. Au lieu d’avouer leur incapacité à affronter les urnes, ces formations se sont plutôt abimées dans de l’agitation et dans un activisme de mauvais aloi.
Je félicite ainsi nos compatriotes, Délégués départementaux et chefs traditionnels, proclamés élus à l’issue de cette consultation. Véritables pionniers de la régionalisation au Cameroun, je leur dis : bienvenue dans le cercle très sélectif des élus car, ne se fait pas élire qui veut, mais qui peut. Je leur souhaite bon vent dans l’exercice de leur tout premier mandat. A titre de rappel, convoquée par le président de la République, son excellence Monsieur Paul Biya, les élections régionales du 6 décembre dernier viennent, pour ainsi dire, compléter l’architecture institutionnelle prévue dans la Constitution du 18 janvier 1996.
Je m’en voudrais, de clore mon propos, sans évoquer deux points qui me tiennent particulièrement à cœur. Pour le premier, il s’agit de la pandémie du COVID-19 qui sévit à travers le monde et au Cameroun en ce moment. A l’ouverture de nos travaux, j’ai dit ma satisfaction quant à l’efficacité du plan de riposte gouvernemental. L’épidémie me semblait alors globalement maîtrisée. Mais aujourd’hui, je suis à nouveau habité par l’inquiétude face à la recrudescence des contaminations, dans certaines régions du Cameroun où des relâchements prématurés ont été constatés. Certes, l’espoir pointe à l’horizon avec l’avènement annoncé des vaccins. Cependant, le danger reste présent. Il est donc souhaitable, que nous revenions tous aux bonnes habitudes à savoir : le respect des mesures barrières. Toutes les mesures barrières.
Ma deuxième préoccupation concerne le Football camerounais. En attendant la Coupe d’Afrique des Nations, la CAN 2022, nous nous rapprochons inexorablement du Championnat d’Afrique des Nations, le CHAN 2021. Au nom du peuple camerounais que nous représentons ici et au nom de tous les élus, je voudrais appeler les dirigeants de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) et de la Ligue de Football Professionnel du Cameroun (LFPC), à la retenue et à plus de sagesse. Les querelles actuelles, entre les deux instances, n’honorent guère notre mouvement sportif. Elles sont mêmes susceptibles de mettre en péril la sérénité des préparatifs des deux importantes compétitions continentales que je viens d’évoquer. La Représentation Nationale exhorte ainsi le Gouvernement à trouver, en urgence, les voies et moyens nécessaires afin d’éteindre définitivement ce torchon qui brûle. Que la paix et la sérénité règnent à nouveau dans la tanière.
Je voudrais terminer en vous souhaitant d’agréables fêtes de fin d’année et de nouvel an ainsi qu’un bon retour dans vos circonscriptions respectives. Sur ce, je déclare clos, les travaux de la 3e session ordinaire de notre Chambre au titre de l’année législative 2020.
– Vive l’Assemblée Nationale,
– Vive le Cameroun et Son Illustre Chef, Son Excellence Monsieur PAUL BIYA, Président de la République, Chef de l’Etat.
Je vous remercie. /-