Le vendredi 08 septembre 2021, l’opposant Djeukam Tchaméni, dans sa casquette d’Ecrivain a réuni la presse pour présenter son Essai politique intitulé : « Mohamed Bazoum : Chemin de la présidence ».
Dans cet ouvrage l’homme politique et surtout panafricaniste parle de la trajectoire politique de son « camarade de lutte », notamment de la formation politique, le PNDS qu’il a co-fondé avec Mahamadou Issoufou, ancien président du Niger, qui a quitté le pouvoir pacifiquement et démocratiquement après 10 ans de pouvoir. « Cet ouvrage est l’expression de mon admiration pour le long combat mené par le président Mohamed Bazoum, le PNDS-Tarayya, et tout le peuple nigerien. Je partage avec tous ces patriotes la même vision du progrès, à savoir, une Afrique qui dans quelques décades, cesser d’être la ridicule marionnette qu’elle est aujourd’hui, au festival des autres nations de la terre », écrit Djeukam Tchaméni en page 13 de son livre.
Conquérir le pouvoir sur le long terme
Djeukam Tchaméni dans son livre met en exergue le parcours de Mohamed Bazoum et de sa formation politique. Lors de la création du PNDS, les fondateurs n’avaient pas pour objectif de conquérir rapidement le pouvoir. Ils avaient compris que le contexte ne leur était pas favorable. Ils ont balisé le chemin de présidence en travaillant pour avoir un véritable cadre institutionnel. Ce qui leur a permis l’accès au pouvoir après plus de vingt ans de lutte politique.
Le modèle nigérien et le contexte camerounais
Le contexte nigérien et camerounais ne sont pas le même. Le contexte camerounais est plus complexe que celui du Niger, reconnait Djeukam Tchaméni. Le panafricaniste reconnait aussi qu’il ne faut pas forcément transposer le modèle nigérien au Cameroun qui a ses réalités propres. Toutefois, il y a des éléments qu’on peut récupérer dans le modèle du Niger pour construire le modèle camerounais. Il s’agit de laisser la « médiocrité » et la « paresse » qui caractérise l’opposition politique au Cameroun pour « construire de véritables organisations idéologiques » sur du long terme pour espérer accéder au pouvoir.
Message à la jeunesse africaine
L’idéal politique qu’il souhaite ne peut pas assurément se construire avec la classe politique actuelle qui veut seulement accéder rapidement au pouvoir sans travailler, pense l’auteur qui préfère se tourner vers la jeunesse pour proposer cette recette politique. Contrairement à certains hommes politiques qui n’ont pas d’expérience gouvernementale ou élective, il propose à la jeune d’acquérir ses expériences en cohabitant avec l’ordre gouvernant parfois et surtout avec la possibilité de sortir sans compromission. Ce qui a été le cas pour le PNDS au Niger. L’actuel et l’ancien du Niger ont parfois cohabité avec les différents régimes de leur pays pour pouvoir construire leur socle idéologique et institutionnelle. « Ce livre conçu pour être lu en un trait est aussi et avant tout, un message à la jeunesse militante africaine. Il n’existe guère de glorieux raccourci qui puisse mener à la révolution démocratique. La lutte pour le progrès social est à la fois pénible et longue, et l’impatience dans celle-ci est contrerévolutionnaire. Le chemin de la présidence peut être tortueux et difficile. Toutefois ceux qui, comme Mohamed Bazoum, demeurent, restent fidèles aux valeurs fondamentales d’égalité sociale et de progrès national, y parviennent honorablement. ils récoltent finalement des lauriers de la magistrature suprême, ayant sans doute consenti à des compromis, chemin faisant, mais sans compromission », conseille Djeukam Tchaméni à la page 13-14 de son livre.
Djeukam Tchaméni dit n’avoir jamais quelqu’un en politique, étant donné qu’il n’a jamais eu d’accord écrite avec un homme politique que ce soit sur le plan local comme africain. Il dit qu’il ne compromet pas ses amitiés. Son travail politique est essentiellement basé sur les idées.