On ne construit rien avec la haine
Parmi les facteurs du développement, il ne figure pas la haine. Les propagateurs de la haine veulent étouffer les véritables projets de société. « Depuis 2016, des phénomènes qui existaient de manière latente ont pris des proportions effrayantes, amplifiés par des acteurs nouveaux qui raisonnent à l’ancienne et des acteurs anciens qui revêtent des oripeaux trompeurs. Tolérés voire encouragés par le régime en place ces personnages politiques, sociaux ou médiatiques ont réussi à banaliser l’extrémisme, le repli identitaire, l’intolérance, le discours haineux et toutes formes de violence physique et verbale. Les théâtres d’opération de ces propagateurs de la bassesse sont essentiellement les réseaux sociaux ainsi des télévisions se réclamant proches du pouvoir comme de « l’opposition » mais qui sont toutes financées à coup de milliards par le régime pour abrutir et diviser les Camerounais et empêcher l’émergence d’une véritable conscience nationale et étouffer l’expression de véritables projets de société. Ces oiseaux de la bassecour ont en commun une absence de noblesse et d’élévation spirituelle. Ils sont habités tels des démons par une vilaine cruauté, une méchanceté gratuite, qui ne manque pas de surprendre Satan lui-même », écrit Djeukam Tchameni.
Lutte de classes ou conflit ethnique?
L’acteur politique pense qu’il n’y a pas de conflit ethnique au Cameroun, plutôt les luttes des classes pour leur propre intérêt. « Dans mon post ci-dessus, je parle de lutte de classes à deux niveaux: Celle permanente qui oppose l’oligarchie aux masses populaires. Et celle plus épisodique qui oppose les factions de l’oligarchie plus intensément pendant les périodes de transition à la tête de l’oligarchie. Dans les batailles de succession, les oligarches manipulent le sentiment ethnique, linguistique ou religieux pour transformer les masses pauperisées de toutes les ethnies en chair à canon, alors que ces dernières n’ont ni intérêt ni bénéfice dans cette guerre. Il n’y a pas de conflit ethnique au Cameroun. Les masses de toutes les communautés ont en commun l’exploitation, la marginalisation. N’ayant pas d’intérêts divergents, elles partagent pacifiquement leur misère dans les villages enclavés et oubliés, ainsi que les sous quartiers des grandes villes. La guerre tribale est une invention des oligarches égoïstes qui s’entredéchirent pour faire avancer leurs intérêts égoïstes », écrit Djeukam Tchameni.