Les tribus font partir des inventions humaines qui naissent, grandissent et meurent. L’acteur politique pense donc qu’une nation en construction ne doit pas s’appuyer ces éléments qui ne sont pas solides sur la durée. Il faut plutôt s’accrocher à l’histoire qui ne s’effrite pas avec le temps.
On n’arrête jamais la roue de l’histoire
Les « tribus » africaines comme tous les phénomènes sociaux naissent et meurent. Beaucoup d’entre elles ont d’ailleurs été créées artificiellement par les colons. En outre, elles se déplacent dans le temps et l’espace, changeant de terroir au gré des circonstances humaines ou naturelles.
Vouloir ossifier les « tribus » en les sedantatisant de force ou en les constitutionalisant arbitrairement, c’est vouloir arrêter voire inverser la roue de l’histoire. Ceci est un exercice futile à long terme et potentiellement dangereux à court et moyen terme.
Une Nation en construction doit construire son présent en trouvant un équilibre instable entre les fondements de son passé et les aspirations et nécessités de son avenir. Une société progressiste est celle qui donne au futur un poids relativement plus élevé.
On n’arrête jamais la roue de l’Histoire. Tout au plus on peut par des résistances primitives et passéistes en retarder l’évolution. Mais cette roue finit toujours par poursuivre son inéluctable course vers l’avant.