Le 26 juin dernier Fritz Ntone Ntone, Délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Douala (CUD) a publié un communiqué dans lequel, il interdisait la vente des tickets et l’utilisation illicite des remorqueuses dans la ville de Douala, jusqu’à nouvel avis.
Pour cause, écrivait-il, « il nous a été donné de constater la prolifération de la vente de tickets parkings payants et le remorquage illicite des véhicules sur les voies publiques par des individus non identifiés, ce qui est de nature à semer le trouble et le doute dans l’esprit des usagers de la route ».
La disposition du délégué du gouvernement auprès de la CUD n’est pas du goût de Jean Jacques Lengue Malapa, maire de la commune de Douala 1er.
D’après le journal EcoMatin, le maire de Douala 1er a réagi avec « beaucoup de regret et de surprise » à cette décision de Fritz Ntone Ntone voulant « interdire les activités régulières et réglementaires de la Commune d’arrondissement de Douala 1er, notamment sur les parkings payants et le remorquage des véhicules en infraction sur les voies publiques par l’utilisation des moyens inappropriés ».
« Jean Jacques Lengue Malapa, maire de Douala 1er rejette cette disposition en rapportant que sa commune va continuer de percevoir selon la réglementation en vigueur les droits de parking », renseigne EcoMatin dans sa version digitale.
À en croire notre confrère, Jean Jacques Lengue Malapa rappelle aux opérateurs économiques et usagers de la route de son ressort territorial que, conformément à la loi N° 2004-18 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes, les parkings aménagés et matérialisés par sa municipalité continuent d’être perçus par les agents commis à cet effet, identifiables par des ordres de service et badges de la mairie de Douala 1er. L’autorité municipale invite ces derniers à « rester sereins, de ne pas alimenter la diversion et compte comme d’habitude sur leur bonne compréhension et civisme ».
Ce rapport de force entre les deux personnalités a provoqué le 27 juin 2019 une violente polémique à Bonanjo, quartier d’affaires de Douala, entre des agents de la police municipale de la communauté urbaine de la ville à ceux de la mairie de Douala 1er. Il a fallu une intervention des éléments de police pour arrêter ce conflit grâce à l’usage des tirs de gaz lacrymogènes.