Ils y ont perdu la vie le 04 octobre après une bagarre entre les clients de cet espace de détente.
Quatre jours plus tard, les scellés apposés sur la grille de l’entrée principale du snack le Dreams sont toujours visibles. « Mis sous scellés pour enquêtes » par la Division régionale de la police judiciaire du Littoral le dimanche 04 octobre dernier, cette fermeture est consécutive à la bagarre qui s’est déclenchée dans cet établissement la veille et ayant entrainé des pertes en vies humaines. D’après des riverains de cet espace situé dans la zone universitaire de la cité-Sic, le drame s’est noué dans la nuit du samedi, 03 au dimanche 04 septembre à une heure assez avancée de la nuit. Bilan, trois morts dont deux sur place et un à l’Hôpital de district de Deido, et plusieurs blessés.
D’après des témoignages, la forte affluence observée en cette veille de rentrée scolaire serait à l’origine du drame. « Le Dreams a deux salles. Dans la salle B, une discussion s’est déclenchée entre consommateurs d’une même loge. La dispute a pris de l’ampleur et s’est transformée en une bagarre entre ces consommateurs. Dans leur bagarre, ils ont renversé la boisson des consommateurs assis sur la table voisine. Ces derniers ont entrepris de réclamer le paiement de leur consommation reversée et c’est ainsi que la bagarre s’est généralisée dans toute la salle située au premier étage», explique un témoin. Pendant la bagarre, des bouteilles volaient en éclat. C’était le sauve qui peut.
Dans la précipitation, les occupants de la salle noire de monde vont entreprendre de regagner le rez-de-chaussée, puis la sortie à travers les escaliers. Sous le poids de cette marée humaine, les marches vont céder, entrainant dans sa chute les nombreuses personnes qui s’y trouvaient. D’après des témoins, les vigiles en nombre insuffisant n’ont pu intervenir pour mettre fin à la bagarre. Les blessés ont été transportés dans diverses formations hospitalières. Une situation que regrette le président national du Syndicat national des débits de boissons et bars du Cameroun (Syndebarcam). « C’est une situation difficile pour les exploitants des débits de boisson que nous sommes, mais encore plus pour le promoteur de cet espace. Avant que cet incident regrettable ne survienne, nous avions déjà en projet au sein de notre syndicat de lancer une campagne de sensibilisation. Cette campagne qui va commencer la semaine prochaine vise sensibiliser les promoteurs des débits de boisson sur le respect des règles régissant l’activité ; mais aussi sur la gestion de son personnel, parce que le personnel a un rôle très important dans l’évolution ou non de l’activité », explique Hervé Nana.
D’après le président national du Syndebarcam, les promoteurs des débits de boisson doivent tenir des réunions hebdomadaires avec le personnel, afin de savoir les difficultés auxquelles ils sont exposés et y apporter des solutions, tout en étant à l’écoute des clients, afin de prévenir pareil incident dramatique.