L’arrestation récente de Patrice Noutang à Douala, la capitale économique du Cameroun, a suscité des inquiétudes quant à l’état de la liberté d’expression dans la capitale économique. Âgé de 31 ans, Noutang a été appréhendé le 18 août 2023 pour avoir exprimé des opinions critiques à l’encontre du bilan du président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982.
Les commentaires de Noutang, prononcés dans un débit de boissons, ont été jugés controversés et potentiellement offensants envers le chef de l’État, ce qui a conduit à son arrestation. Depuis lors, il est maintenu en détention préventive sans avoir été déclaré coupable de quoi que ce soit. Cette mesure vise à garantir sa présence lors du procès à venir et à éviter toute interférence dans l’enquête en cours.
L’accusé devant le tribunal militaire
Le procès de Noutang est prévu devant le tribunal militaire, bien que les raisons de ce choix n’aient pas été clairement expliquées. Les tribunaux militaires sont généralement compétents pour les affaires liées à la sécurité nationale ou aux questions politiques, ce qui semble être le cas ici. Cette arrestation a remis sur la table, l’épineuse question de la liberté d’expression au Cameroun. Les critiques envers le gouvernement, en particulier envers le président en exercice, peuvent souvent être traitées avec sévérité.