La DGD souligne également l’importance des partenariats stratégiques noués avec d’autres administrations publiques (impôts, Trésor public) et les acteurs privés. Ces collaborations visent à encourager le civisme fiscal et à endiguer les pratiques illégales, telles que le commerce illicite.
Enfin, l’instauration de contrats de performance en interne a permis de responsabiliser chaque agent et de fixer des objectifs clairs à atteindre. Des mesures de relèvement des taxes douanières, introduites dans les lois de finances successives, ont également contribué à l’amélioration des recettes. Malgré ces résultats encourageants, des défis majeurs persistent. Le Document de programmation économique et budgétaire 2025-2027 prévoit un objectif de 1 427,8 milliards de francs CFA pour 2027. Cependant, la réalisation effective de cet objectif reste tributaire de plusieurs facteurs exogènes et endogènes.
De nombreux défis demeurent
Parmi les risques redoutés par le ministère des Finances, on peut citer le ralentissement des échanges formels avec le Nigéria et l’Afrique de l’Ouest en raison de l’insécurité persistante dans les régions occidentales du pays. L’instabilité du cours du Naira, la monnaie nigériane, pourrait également impacter négativement les recettes douanières sur les importations en provenance de ce pays.
De plus, la mise en œuvre des Accords de partenariat économique (APE), de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) et des initiatives des communautés économiques sous-régionales (Cemac et Ceeac) pourrait entraîner un rétrécissement de l’assiette fiscale. Face à ces défis, la DGD reste déterminée à poursuivre ses efforts de modernisation et d’optimisation des procédures douanières. L’atteinte des objectifs ambitieux fixés par le gouvernement camerounais pour les années à venir nécessitera une mobilisation continue et une adaptation permanente aux évolutions du contexte national et international.