La petite ville baromètre du pluralisme politique du Cameroun était lundi le théâtre d’un scenario des plus incompris.
Alors que la seule présence du Sultan roi des Bamouns, Mbombo NJoya avait attirée au grand meeting la quasi-totalité de son peuple (l’une des plus sinon la plus grandes communauté de la ville), pour un échange qui permettrait à coup sûr de réduire à néant les forces de l’opposition venues de l’UDC et de l’UNDP (candidats aussi dans la localité), les prises de paroles des autochtones sont plutôt allées vers des discours d’exclusion des autres membres des communautés allogènes à se présenter à un des postes en lices.
La mairie de Kyé Ossi serait donc sans négociation une affaire de Ntumu, dira le chef de groupement Petit Messa, qui exprimait tout haut une pensée qui fait son bonhomme de chemin dans la localité. Dans la confusion, toutes les autres prises de paroles vont essayer de calmer les ardeurs de tensions qui doucement se levaient, au rang desquelles le discours du président de la Commission Régionale de campagne pour le sud, Professeur Jacques Fame Ndongo : « Toute personne qui véhicule des discours de haine, discours de division ou d’exclusion est un RDPCiste de façade ».
La pluie bienheureuse souvent, est venue mettre un terme à la céremonie et raccompagner les uns et les autres dans leurs logis avec un gout d’inachevé.