Invité de la matinale ABK Matin sur ABK Radio le vendredi 20 mars 2020, le Chirurgien cardiovasculaire et thoracique a commenté les mesures gouvernementales de prévention et de lutte contre le coronavirus (COVID-19) édictées sur très hautes instructions de S.E.M. Paul Biya, Président de la République et rendues publiques par Chief Joseph Dion Ngute, Premier Ministre, Chef du Gouvernement, lors de sa déclaration solennelle du 17 mars 2020.
Le confinement, une solution nécessaire
Le chirurgien pense qu’il faut un confinement pour arrêter la progression du virus. « Nous prescrivons le confinement total dont l’objectif est l’arrêt de la propagation du virus. Il est assez curieux que les gens se déplacent encore, et parmi eux il y a des porteurs sains », a déclaré le Dr Albert Nana.
« Le Confinement Total de la population camerounaise devient une urgence pour arrêter la dissémination du COVID-19 au sein de la population camerounaise car la propagation du virus dans l’arrière-pays est aujourd’hui…. », Poursuit le médecin.
Le traitement n’existe pas encore
Le Dr Albert NANA affirme qu’aucun traitement n’existe pour le moment concernant le Covid-19. « Aujourd’hui il n’y a pas de traitement validée de Corona virus… Nos capacités techniques restent extrêmement limitées pour faire face à la maladie… Ce matin la France a déclaré dix mille cas, malgré sa capacité technique médicale… », affirme-t-il.
L’infection au Covid-19 va s’augmenter
Le nombre de cas d’infectés va croitre, explique le Chirurgien Cardiovasculaire et Thoracique. « 7 cas nouveaux : ça veut dire que l’agilité est le maître mot. Si vous regardez l’évolution de la maladie dans d’autres pays, le nombre de cas devient exponentiel autour de 40 à 50 malades. Toutes les courbes ont cette allure et la maîtrise de la situation devient difficile…ça veut dire qu’à la date d’aujourd’hui les courbes ne risquent pas de s’inverser avant deux mois », explique-t-il.
« Les chiffres officiels sont ceux des patients diagnostiqués mais il y a des porteurs de virus qui se baladent dans les rues sans être diagnostiqués. Avec ces 7 cas nouveaux : ça veut dire que l’agilité est le maître mot. Si vous regardez l’évolution de la maladie dans d’autres pays, le nombre de cas devient exponentiel autour de 40 à 50 cas. Toutes les courbes ont cette allure et la maîtrise de la situation devient difficile…ça veut dire qu’à la date d’aujourd’hui les courbes ne risquent pas de s’inverser avant deux mois. », ajoute le Dr Albert Nana.
La faible capacité de riposte
Il faut un dispositif sanitaire pour riposter à la propagation du virus et le Dr Albert Nana le reconnait. « Nous avons à Dla et Ydé 2500 lits au total donc une centaine capable d’accueillir des soins intensifs. C’est une capacité qui peut ne pas être équipée suffisamment pour des cas de réanimation, notamment en respirateurs. Le confinement signifie qu’en dehors des entreprises stratégiques les Camerounais devraient rester chez eux. Il est assez curieux que Douala et Kribi et leur flux de passagers important, n’aient encore aucun cas. C’est très curieux. Le confinement total permettra d’arrêter la propagation du virus. On sait que le temps d’incubation est de 14jours et au bout de cette période on aura une meilleure vue sur l’évolution de la maladie », précise le Consultant Centre Hospitalier d’Essos.