Dans un entretien qu’il a accordé au quotidien Le Jour dans son édition de ce 1er juin 2020, Dr Christopher Fomunyoh passe au peigne fin la question de la crise anglophone surtout huit mois après la tenue du dialogue national.
Le Directeur pour l’Afrique du National Democratic Institute a accoré interview au jour d’Haman Mana. Dans les colonnes du quotidien, il évoque, pour envisager des alternatives, les conséquences sociales de la crise anglophone qui sévit depuis quatre ans : « Aujourd’hui, les Nations-Unies projettent que des millions d’Anglophones risquent de faire face à la famine à cause de la crise ; et le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a lui aussi lancé un appel direct à un cessez-le-feu pour raisons de COVID-19. Il est plus qu’urgent d’aller vite à un cessez-le-feu, suivi de négociations crédibles et ouvertes pour une paix véritable et durable, sinon les populations vont complètement oublier le Grand Dialogue National », pense-t-il.
Pour le Dr Christopher Fomunyoh la crise au Nord-Ouest et Sud-Ouest préoccupe au plus haut degré, les homologues du président Paul Biya quoiqu’ils ne veuillent pas en parler publiquement : « Même s’ils ne le disent pas publiquement, beaucoup de chefs d’État africains sont choqués par ce qui se passe dans notre pays. Ils ne comprennent pas que pour des simples revendications sociopolitiques et historiques, d’ailleurs justifiées, tout un peuple avec un héritage culturel et politique bien connu, devienne l’objet d’une guerre déclarée », dénonce-t-il.