Dans une interview accordée à la chaine de télévision privée Canal 2 en date du 31 juillet 2021, Dr Marlyse Ndi Peyou, Biochimiste, experte en Sante publique et par ailleurs promotrice du traitement anti-Covid-19 « Ngul Be Tara », a exprimé son mécontentement quant à la réticence des pouvoirs publics face aux solutions locales pour la lutte contre la crise sanitaire actuelle.
Depuis la survenue du Covid-19 en Afrique et plus spécifiquement au Cameroun, beaucoup personnes se sont tournées vers les remèdes traditionnels à base de plantes médicinales. Seulement, cette volonté de retour aux sources se heurte à la réticence du gouvernement, qui préfère classer ces produits issus de la pharmacopée locale en seconde zone au profit des firmes occidentales.
Les solutions locales comme adjuvant dans le traitement du Covid-19
Par voix de communiqué le 8 juillet 2021, le ministre de la Santé publique autorisait la mise sur le marché de certains produits traditionnel qui devaient intervenir « en adjuvant au traitement du Covid-19 ».
Pour Marlyse Ndi Peyou considérer les remèdes locaux comme « adjuvant » au traitement contre le coronavirus relève d’une « insulte », car croit-elle, cela signifie que ces médicaments sont inefficaces : « Je vais commencer par définir ce qu’on entend par adjuvant. Adjuvant c’est une molécule ou une substance qui accompagne un traitement validé. Dire que les molécules qui ont été validé soignent le Covid-19, c’est trop dire. Ça veut tout simplement dire que ces molécules ne sont pas assez bonnes pour soigner le Covid-19 toutes seules. Et on les classe comme des adjuvant, à l’instar de la vitamine C, qui accompagne le traitement validé. Je crois que c’est une façon de torpiller la médecine traditionnelle », regrette la biochimiste.
Pour elle, l’autorisation de la médecine traditionnelle dans le traitement du Covid-19, n’est pas une avancée, dans ce sens où le gouvernement, en catégorisant ses produits comme « adjuvant », voudrais démontrer qu’ils « ne soignent pas ».
Elle estime dans la foulée que le traitement en vigueur au Cameroun, et meme dans la plupart des pays africains « contient des produits plus toxiques » pour l’organisme que ceux contenus dans les solutions locales. Du coup pour elle, prendre les médicaments locaux et les homologuer comme adjuvant est tout simplement « une insulte » à l’endroit de la pharmacopée traditionnelle.
Lebledparle.com vous propose l’entretien exclusif du Dr Marlyse Ndi Peyou sur les antennes de Canal 2 international.
La force de Ngul Be Tara reconnue au Nigéria…
Le produit du Dr Peyou Ndi Marlyse a reçu une licence de quatre ans de l’Agence nationale d’administration et de contrôle des aliments et des médicaments, NAFDAC.
Bien qu’il n’ait pas encore été reconnu par les autorités camerounaises, le traitement indigène contre le coronavirus, Ngul Be Tara, (qui signifie « Le pouvoir des ancêtres »), développé par le Dr Peyou Ndi Marlyse, professeur de biochimie à la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’Université de Yaoundé I, a été approuvé au Nigeria le 25 mai 2021 par l’Agence nationale de contrôle de l’administration des aliments et des médicaments, NAFDAC. Un certificat d’enregistrement de quatre ans, qui expire le 1er juillet 2025, a été délivré par la NAFDAC.