La cérémonie de deuil national en mémoire de la quarantaine de victimes de la catastrophe survenue à Bafoussam dans la nuit du 28 octobre 2019 s’est tenue le 9 novembre 2019. Une cérémonie qui aura connu de fausses notes.
Selon le journal Le Messager « les membres du gouvernement et les autres personnalités invités à prendre part à la réception offerte par le gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Foncka Augustine ont perdu l’appétit à l’annonce des corbillards garés devant la résidence du gouverneur ». Pour cause, un mouvement d’humeur des conducteurs des corbillards dus au non-paiement de leurs frais liés aux contrats conclus avec l’administration locale. Le Messager révèle qu’il s’agit d’une somme de « 100 mille francs CFA pour accompagner les différents corps à leur lieu d’enterrement ».
« Les mêmes sources indiquent aussi n’avoir pas été prises en charge depuis leur arrivée la veille dans la ville de Bafoussam. Une clause du contrat prévoyant leur hébergement ainsi que leur nutrition. Après un temps de négociation, les autorités locales ont remis à chacun des conducteurs de corbillard une somme de 50 mille francs CFA avec promesse de débourser le reste dès leur retour dans la ville de Bafoussam », relate notre confrère.
Le journal de feu Pius Njawé précise que les revendications qui s’étendent aux rescapés de l’éboulement de Gouache. « Habitant de la zone sinistrée, Albert Kegne qui a miraculeusement échappé à la coulée de boue n’a pas manqué d’interpeller le gouvernement. Appelé à faire un témoignage lors de la cérémonie d’hommage aux personnes décédées à Gouache 4, ce survivant insiste sur le fait que nous appelons le gouvernement à nous recaser », peut-on lire.
« Sous cape, d’autres habitants déguerpis de Gouache remettent en cause la gestion des 200 millions FCFA débloqués par le président de la République pour l’organisation des obsèques et la prise en charge des personnes décédées (100 millions de Francs CFA) ainsi que celle des déguerpis. Dans l’administration locale, l’on indique être au courant de ces rumeurs véhiculées par des personnes malveillantes. Du reste, une source proche de la haute administration locale promet nous allons communiquer à la presse les détails de la gestion des 200 millions débloqués par le chef de l’État dans les prochains jours. », conclut Le Messager.