Président d’honneur de la division Afrique de la FIFPro (le syndicat mondial des joueurs), Didier Drogba déplore les conditions de travail de nombreux joueurs dans le foot africain.
«Dans beaucoup de pays africains, les footballeurs professionnels n’ont pas de statuts clairement définis ou même pas de statut du tout», déplore la star ivoirienne Didier Drogba jeudi, jour de la mise en ligne d’une carte interactive sur les conditions de travail dans le foot, réaisée par la FIFPro (le syndicat mondial des footballeurs). «Beaucoup de footballeurs africains n’ont pas droit aux vacances et n’ont pas accès aux soins dont ils ont besoin pour travailler. Cela doit changer», souligne encore la star ivoirienne récemment retraitée, président d’honneur de la division Afrique de la FIFPro.
Un joueur sur quatre victime de violences
Sur la carte mise en ligne jeudi, on découvre ainsi que plus de 85% des footballeurs professionnels de République démocratique du Congo n’ont pas de contrats écrits. 57% n’ont aucun jour de pause dans la semaine, pour un salaire compris entre 300 et 600 dollars par mois. Selon la FIFPro, le pays d’Afrique centrale est aussi l’un des plus dangereux pour exercer son métier avec près d’un joueur sur quatre victime de violences et 35% menacés par des supporters.
Au Gabon, là où doit se tenir la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (14 janvier-5 février), les footballeurs qui évoluent dans les championnats locaux sont ceux qui subissent le plus de retard de paiements dans le monde, selon cette enquête. «Les joueurs endurent des conditions précaires et indignes», s’offusque le syndicat local, cité par la FIFPro.