La famille était sans nouvelles de Monsieur Djoumene Marc depuis samedi soir. En l’absence de son épouse, il a quitté la maison sise Derrière les Travaux Publics, pour se diriger vers le centre-ville.La famille était sans nouvelles de Monsieur Djoumene Marc depuis samedi soir. En l’absence de son épouse, il a quitté la maison sise Derrière les Travaux Publics, pour se diriger vers le centre-ville.
Monsieur Djoumene Marc, dit père Bismarck, était né vers 1959 à Bangang, commune de Batcham, dans le département des Bamboutos. Il s’était établi à Dschang où il menait paisiblement son métier de couturier. Un sérénité compromise par une maladie psychique qui l’a profondément marqué.
Couturier de son état, Père Bismarck a été aperçu dimanche soir, aux environs de 21heures, au niveau de Tam-Tam Week-end. Il descendait en direction de la ville. C’est ainsi que l’alerte a été donnée à sa femme, sans doute, afin qu’elle rattrape son « malade ». Malheureusement elle répondait depuis Bangang où elle s’est rendue pour superviser les travaux de couverture de la toiture de leur maison familiale.
Depuis dimanche, la famille recherchait son chef, sans nouvelles. Jusqu’à ce que ce 1er mai, les agents de la base nautique, au cours de leur ronde matinale sur le plan d’eau, découvrent un corps dans le lac. Telle une charge électrique la nouvelle a gagné la ville.
Après le défilé, les autorités policière et judiciaire de la ville se sont transportées sur le site du lac municipal de Dschang. L’équipe de la Base nautique, sous la houlette de son directeur s’est chargé de sortir le corps de l’eau, et le service d’hygiène de la commune de Dschang d’aller le déposer à la morgue de l’Hôpital de district de santé de Dschang.
Parmi la foule, se trouve madame Djoumene. Elle revenait du marché lorsqu’elle a constaté la foule agglutinée au bord du lac municipal. Elle s’y est amenée, pour assister comme cette foule au spectacle. Quelques personnes sont au courant qu’elle recherche son mari. La nouvelle est jetée dans les oreilles de la police qui va à elle.
Lorsque le corps sans vêtements est sur la berge, « c’est le mari de la femme-là », indique un « voisin ». C’est alors que tout se passe rapidement. L’ambulance de la mairie s’en occupe. La police quant à elle a déjà désigné quelques-uns de ses éléments pour encadrer la dame ; et ce n’est qu’à la morgue, lorsqu’on remet le corps au morguier, qu’elle découvre que son mari est mort par noyade.
Le couple Djoumene est marié depuis de longue date. Il a deux enfants. Le chef de cette famille connait des problèmes psychiques depuis quelques années, ce qui lui vaut d’être particulièrement encadré par les siens.