L’annonce y relative est contenue dans un communiqué daté du 02 mai et signé par le président autoproclamé de l’ «ambazonie», Julius Ayuk Tabe.
« Je déclare et ordonne par la présente que le cabinet des gardiens de la défense soit immédiatement dissout et que Le cabinet qui était en fonction le 5 janvier 2018, lorsque moi-même et une partie de la direction, avons été enlevés, soit reconstitué, restauré et réinstallé », écrit Ayuk Tabé.
Julius Ayuk Tabe, Nfor Ngala Nfor, Tassang Wilfried Fombang, Henry Kimeng, Cornelius Njikimbi Kwanga, Fidelis Che, Che Augustine Awasum, Egbe Ogork, Eyambe Elias et Shufai Blaise Sevidzem, reprennent les commandes du mouvement sécessionniste au Cameroun.
Les membres de ce gouvernement éphémère sont détenus à la prison de Yaoundé où ils attendent l’issue de leur procès au Tribunal militaire de Yaoundé. Ils sont jugés pour « terrorisme», «sécession», «insurrection», «révolution», «hostilité contre la patrie», «bande armée», «propagation de fausses nouvelles», «atteintes à la sureté extérieure et intérieure de l’Etat» et «défaut de carte nationale d’identité».
Il leur est concrètement reproché d’avoir tenté d’affranchir, par tous les moyens, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de l’autorité de la République du Cameroun. C’est sous leur direction que la proclamation de l’indépendance de l’ «ambazonie» s’est faite le 1er octobre 2017.
Julius Ayuk Tabe met ainsi fin à l’intérim qu’assurait, depuis février 2018, Samuel Sako, un pasteur connu pour ses positions radicales quant à la forme de l’Etat du Cameroun . Une décision, explique-t-il qui à trait à l’incapacité de ses successeurs à mener à bien le mouvement sécessionniste, à unir les peuples du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Ayuk Tabe leur reproche par ailleurs de graves irrégularités dans la gestion des ressources matérielles et humaines, entres autres.