La Femme et la Famille se portent assez bien dans la région du sud, mais de nombreux freins handicapent l’action des pouvoirs publics en faveur de ces 2 entités dans la région.
Réunis au tour de leur délégué régional, les responsables des structures dépendant du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (MINPROFF) ont évalué le niveau d’implémentation de la feuille de route qui leur est assignée, à mi-parcours de l’année 2019.
Occasion propice pour les échanges d’expériences, les renforcements des capacités du personnel et les remises en question quand cela s’impose, la 1ère sectorielle du MINPROFF-SUD qui a duré 48 heures au Centre de Promotion de la Femme et de la Famille d’Ebolowa, a révélé les 2 face cachées en ce qui concerne la batterie d’actions en faveur de la Femme et la Famille dans la région.
Si côté jardin des avancées non négligeables sont notées dans l’organisation des formations dans des activités génératrices de revenus en faveur de la Femme et dans des activités d’encadrement en faveur de la Famille, côté cour, des goulots d’étranglement empechent encore la machine de prendre définitivement son envol : la forte proportion du « viens on reste » facteur d’instabilité de la Famille, la difficulté d’accès à la propriété foncière de la Femme et le non-respect des droits de la veuve et de la jeune fille pour ne citer que ceux-là.
Greffés à ce chapelet l’arrivée et la situation des déplacés internes qui constituent un problème réel et non négligeable, les phénomènes sociaux comme l’alcoolisme et les drogues qui enterrent à petit feu la jeunesse, sans oublier la sexualité précoce des jeunes filles avec comme conséquences les grossesses précoces et non désirées : autant de pilules amères et de chantiers ouverts qui demandent « des tirs groupés des pouvoirs publics » selon Benjamin Yéné, Délégué Régional MINPROFF-SUD.
Et si jamais des mesures palliatives étaient prises, elles ne profiteraient malheureusement qu’à une partie de la population et pour cause ; les structures du MINPROFF-SUD sont mal loties (moyens humains et financiers). A ce jour, seuls quelques arrondissements de la région sont couverts par une structure du MINPROFF ce qui pose un problème pour l’accompagnement de la Femme et l’encadrement de la Famille ; autre caillou dans la chaussure de la délégation.
« Tous ces freins sont des goulots d’étranglement qu’il faut chercher à lever pour que l’action du MINPROFF soit beaucoup plus visible et efficace dans la région du sud », Benjamin Yéné, Délégué Régional MINPROFF-SUD. Paroles de sage qui cherchent auditeur actif, afin qu’elles se parent comme aux jours de fêtes, qu’elles retrouvent leur dignité et que la Femme et la Famille soient célébrées dans toute la région du sud.