La ville d’Ebolowa à revetue depuis un moment, la casquette de la ville-poubelle. Les camions de la société Hysacam, chargés d’ordures, les uns après les autres ont pris place sur l’axe qui conduit à la décharge. Pour cause, les propritaires du terrain de la décharge expriment leur raz-le bol.
Un spectacle peu réluisant. Encombrement de la chaussée, parfum nauséabond, voilà la situation à la quelle sont confrontées les populations de la ville d’Ebolowa, dans la région du Sud.
A quelques mètres seulement de la décharge, un panneau interdisait tout passage aux camions de la société Hysacam. Les propriétaires du site de décharge et leurs paires ayant décidé de revendiquer leur dù et de la manière la plus musclée à la Communauté Urbaine d’Ebolowa leur partenaire, pour des primes de dédomagement impayées pour les 5 hectares titrés et alloués au site de décharge.
Un supplice qui devra dans un premier temps, durer trois jours, période pendant laquelle, la ville d’Ebolowa vivra une constipation hygiénique sans précédante.
Pour attenuer les faits, le préfet de la Mvila; Mme Rachel Ngazang a apporté un suppositoire lors d’une rencontre de crise avec les belligérants. Une initiative qui annoncent des lendemains prometteurs.
Hysacam a donc 3 mois pour trouver un nouveau site à Lo’o Biyeng ou à Adoum pour les décharges, mais en attendant la vie peut reprendre son cours normal et Hysacam son role habituel.