Depuis quelques jours, on a du mal à respirer de l’air pur dans la capitale de la région du sud : à tous les coins de rues, des tas d’ordures tel des objets d’un art nouveau, se dressent et vous saluent au passage : dans les marchés comme dans les quartiers, le phénomène est le même ; les ordures offrent un vaste champ aux microbes et aux maladies qui cherchent victimes.
Mais que se passe-t-il subitement dans cette ville pourtant porte d’entrée et carrefour de la CEMAC ?
Il y a quelques semaines on se souvient encore, qu’un litige opposant Hysacam aux propriétaires du site de la décharge avait fait couler beaucoup d’encre et de salives ; mais quelques jours plus tard, l’ordre était de retour dans les rangs. Serait-ce le même démon qui refait surface ? Comment le savoir…Le curieux silence de la Communauté Urbaine et des responsables d’Hysacam laisse à tout un chacun le soin de faire ses propres analyses.
Aujourd’hui, les bacs à ordures les uns après les autres ont foutus le camp, et les ordures ne pouvaient trouver meilleures places qu’ausol, offrant à la ville un visage lugubre.
Malgré l’opération « jeudi ville propre » observé le dernier jeudi de chaque mois, opération suivi comme un rituel par les populations de la ville, Ebolowa aujourd’hui est très loin de la belle cité propre d’antan.
Faut-il attendre qu’intervienne une épidémie avant que les décideurs ne prennent une décision sur cette situation devenue très récurrente et dangereuse ?
En attendant la suite, dans les palais très loin de ces foutoires, ils se la coulent douce pendant que les restes de leurs réjouissances déversées dans ces « mouroirs » mettent en mal la santé des citoyens ordinaires.