Très consommée pendant les différentes cérémonies, la volaille se fait de plus en plus rare sur les marchés du sud à quelques semaines seulement des fêtes de fin d’année.
Lorsque vous parcourez les comptoirs du secteur volailles du marché Oyenga d’Ebolowa par exemple, vous croirez qu’un ouragan dévastateur ou esprit maléfique se serait emparé de l’oiseau rare des fermiers. La douleur est ma foi plus grande, lorsque vous êtes accompagné par le personnel des structures d’accompagnement qui financent à gros sous les professionnels de ce secteur.
Interrogés, quelques fermiers pointent le doigt accusateur sur l’arrivée tardive et en nombre très réduits des poussins, alors que les clients voient là une stratégie des commerçants de faire grimper les prix pendant les fêtes.
Mais il y a pas que les fêtes de fin d’année…les nombreuses autres cérémonies où la chair fraîche et blanche du poulet est prisée payent à l’heure actuelle le prix de cette pénurie : dots, mariages, cassation des tontines, funérailles et j’en passe.
Dans les quartiers, les vendeuses des gargotes ont revus à la hausse le prix du plat de poulet : chose normal en somme.
Et pour les adeptes de cette bonne chair, il ne se fait aucun doute : sans poulet à table, peu importe la qualité et la quantité de vin, y a pas fête.