Depuis le jardin d’Eden, on le sait, homme et serpent ne font et ne feront jamais bon ménage et ce n’est pas du quartier John Holt d’Ebolowa que viendra l’exception qui confirme la règle.
Pour ces populations qui crient leur ras le bol, les reptiles en quête de logis et d’aliments ne cessent d’investir leurs domiciles au quotidien et menacent même de les expulser de ceux-ci, car il ne se passe aucun jour sans qu’un mamba vert, une couleuvre ou une vipère ne soit tué dans un domicile.
De bâtons, machettes et autres gourdins armés, les uns vivent sur le qui-vive afin d’éviter toute surprise ; d’autres par contre, très souvent absents ont opté pour des jardins dans lesquels sont planté des fleurs dont les senteurs sont censé repousser les envahisseurs.
Hier matin encore, les membres de la famille Evina à quelques mètres du carrefour du Rocher et leurs voisins ont unis leurs forces et techniques pour venir à bout d’un mamba vert qui s’était subtilement glissé dans l’une des chambres du domicile.
A John Holt, ces scènes sont légions et n’étonnent plus personnes.
Si jusqu’ici les cas de morsures sont presqu’absents, il n’en demeure pas moins que la situation pose un véritable problème pour ces populations qui vivent non seulement avec des enfants incapables de se défendre mais aussi dans la méconnaissance de cet ennemi à qui nul ne fait confiance.
En attendant que les décideurs prennent les mesures qui s’imposent, les mains levées vers le ciel, les populations ne peuvent qu’implorer la grâce de Dieu sur leurs vies.