Tolérance zéro dans la lutte contre les établissements clandestins. Plusieurs établissements scolaires de l’éducation de base viennent d’être frappés par le Ministre en charge de ce secteur d’éducation au Cameroun. Dans une décision, le Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa a fermé 722 établissements à travers le pays, qui opéraient en toute illégalité. Ces écoles primaires, situés principalement dans les régions de l’Adamaoua, du Centre, de l’Est, du Littoral, de l’Ouest et du Sud-Ouest, fonctionnaient alors qu’elles ne disposaient d’aucune autorisation de fonctionnement du gouvernement, peut-on lire dans la décision ministérielle.
Ces établissements clandestins présentent de nombreuses défaillances, telles que l’inadaptation des locaux, la mauvaise qualité du matériel pédagogique, et le choix problématique des enseignants. Certains ont même obtenu des autorisations grâce à des réseaux corrompus. A un mois de la rentrée scolaire pour le compte de l’année 2024-2025, le gouvernement affiche la volonté d’assainir le secteur.
Mais ce n’est pas la première fois qu’une telle volonté est affichée au Cameroun. La chasse aux clandestins est presque devenue un refrain de longue date entonnée à la veille de chaque année scolaire au Cameroun. Pour rester ans l’éducation de base, on se souvient qu’au début de l’année scolaire 2022-2023, le pays comptait déjà 326 écoles primaires clandestines, fermées théoriquement par décision administrative. Ce nombre a malheureusement augmenté, atteignant aujourd’hui 494 établissements non conformes.
« Nous avons constaté que certains promoteurs récidivent, alors que notre rôle n’est pas seulement répressif. », a confié Léopold Ymga Djamen, délégué régional de l’Éducation de base dans la région du Littoral. Ce dernier a ensuite insisté sur l’importance de l’éducation et la nécessité de la confier à des professionnels qualifiés : « L’éducation est un sujet très sensible qui ne doit pas être laissé entrer des mains inexpérimentées. »