Après des résultats du baccalauréat de l’enseignement général en chute libre, l’APC est question. Une enseignante de SVT (sciences de la vie et de la terre) s’est exprimée sur RFI, déplorant les nouvelles méthodes de correction. Selon elle, « dans le cadre de l’APC, les méthodes de correction ne sont pas très objectives. Les critères sont plutôt très subjectifs dans la mesure où ils laissent beaucoup de liberté à l’enseignant ».
Un professeur d’un collège privé laïc de Yaoundé, sous couvert d’anonymat, a également partagé ce point de vue à nos confrères de Stop Blablacam. « Avec l’APC, on demande à l’élève de faire preuve d’initiative dans la réponse », explique-t-il. Il raconte une expérience en classe de sixième : après avoir décrit une situation (découverte d’un serpent chez grand-mère), il a demandé aux élèves de raconter leurs actions. «J’ai demandé aux élèves de raconter ce qu’ils feraient dans une telle situation. J’ai eu autant de réponses que d’élèves. Comment je corrige ça ? », explique-t-il au micro de SBB, non sans extérioriser son rejet de cette approche pédagogique.
Les fervents défenseurs de l’APC
Un enseignant diplômé de l’ENS de Yaoundé, défend l’APC. Il estime que cette méthode permet de montrer aux élèves que les apprentissages sont liés à leur quotidien, contrairement à l’ancienne approche par objectifs (APO). Il reconnaît néanmoins des difficultés, notamment dans la formulation des sujets d’examen. Selon lui, la critique de l’APC est plus marquée chez les enseignants formés à l’APO.
L’approche par compétences (APC) au demeurant, fait donc l’objet de controverses. Alors que certains enseignants la critiquent pour son manque d’objectivité et son impact sur les résultats scolaires, d’autres la défendent comme une méthode plus pertinente et en phase avec les réalités des élèves.