Cette plate-forme est portée par une jeune camerounaise au nom d’Ernestine MATJABO, accompagnée d’une jeune équipe dynamique (Jean Jules LEMB NACK et Bernard Boris BELOBO) et des formateurs dévoués à ce projet qui s’affirme comme la première plate-forme d’apprentissage en ligne 100% camerounaise.
La cérémonie officielle de lancement d’EKO EDUCATION a eu lieu ce mercredi 13 mars 2019 à Yaoundé dans un hôtel de la place. La dénomination de ce projet d’éducation numérique prend sa source dans la culture africaine, étant entendu qu’EKO signifie en Yoruba, langue locale au Nigéria, « Apprendre ».
L’objectif de EKO EDUCATION, est d’arrimer le progrès et les technologies au projet de l’éducation et changer le rapport du temps et de l’espace. Cette plate-forme d’apprentissage en ligne « permet à tout camerounais de se former, peu importe ses moyens, peu importe sa localisation. Aujourd’hui, notre mission c’est d’intégrer le digital dans le système académique au Cameroun », précise Ernestine MATJABO.
EKO rend l’éducation accessible à l’étudiant camerounais qui qui ne peut pas s’offrir le luxe de payer sa formation a un coût élevé et résout également le problème de connectivité. « Beaucoup d’étudiant n’ont pas forcement de moyen pour payer 500 000 F CFA pour pouvoir avoir accès à une formation de qualité et c’est pour cela que j’ai lancé la plate-forme. Il y a aussi un acte technologique derrière, c’est que si vous vous retrouver à Bamenda là où il y a des problèmes, vous n’avez pas de connexion internet, vous pouvez continuer à suivre les formations à travers la plate-forme EKO », souligne sa fondatrice.
Les domaines de formation sont variés et illimités. La plate-forme propose les formations en Droit, management, langues locales et étrangères, développement d’application web et mobile. A partir du mois de mai prochain, EKO Education va proposer une formation dans le domaine de l’agriculture.
Les cours en ce moment sont gratuits, parce que l’objectif c’est de faire au maximum le champ d’activité. Et les cours payant qui seront, se feront à travers le mobile money. L’application est disponible sur Google store, une fouis téléchargé, vous créez votre compte et vous accédez au panel de cours.
Pour le Dr BABA Wamé, enseignant des TIC et médias à l’ESSTIC qui a présenté un exposé sur les enjeux du numérique pour le Cameroun pense que « EKO pose les jalons du destin numérique en Afrique » et bien entendu du Cameroun. Il invite la promotrice a beaucoup de patience, dans l’attente des résultats escomptés, parce que c’est l’exigence des entreprises dans le domaine du numérique. Cette recommandation est valable pour les formateurs.
L’avis du Centre d’Orientation Scolaire, Universitaire et Professionnelle de Yaoundé (COSUP)
Le bras séculier de l’Etat en matière d’orientation et de formation professionnelle à travers le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle pense que c’est une bonne initiative. « Je crois que tel que nous avons vu la plate-forme, elle peut apporter beaucoup aux jeunes en ce sens que partout où on se trouve, on peut se former. Et je suis très séduit de savoir que sur n’importe quel support numérique que ce soit son téléphone, que ce soit son laptop on peut accéder au cours et le contenu de ces cours est diversifier que ce soit le cours sur les langues ou sur le droit, la sociologie c’est vraiment très diversifier et nous ne pouvons tirer qu’un cours de chapeau à la promotrice de cette initiative », déclare Gaston WOUAFEU, Coordonnateur du COSUP.
« L’accompagnement du COSUP peut de porter l’information aux nombreux jeunes, le COSUP est suffisamment visiter par les jeunes chercheurs d’emploi, de jeunes élèves et étudiants, notre devoir serait déjà de porter l’information sur l’existence de cette plate-forme. Et de pouvoir si possible pourquoi pas contribuer à l’élaboration de certains contenus, notamment sur les aspects d’orientation et de l’information professionnelle », ajoute-t-il.