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Pour ma part et avec tout le respect que je leur dois, Aboubakar Vincent est nettement plus doué que Milla, Abega, Éto’o, Omam et Mboma. Il joue des deux pieds et a un très bon jeu de tête.
Mais le fait est que la carrière d’Aboubakar, et au-delà de ses blessures en club et du faible reseautage de son agent auprès des grands clubs comme le Réal, Barça, Manchester..,a souffert de graves discriminations en équipe nationale du Cameroun.
Combien parmi ses devanciers ont marqué 20 buts en une saison au championnat camerounais que l’on sait hyper physique ?
Quand Aboubakar arrive en 2010 aux lions, on voit bien comment le Leadership d’Éto’o et le réseau « 1984 » manœuvrent pour ne pas le titulariser. Histoire de le mettre sous l’éteignoir et de s’adjuger la prééminence de la ligne d’attaque pour augmenter son capital buts en lieu et place d’une saine émulation qui aurait pu profiter à toute la sélection et peut-être à sa carrière avec un génie comme Aboubakar en soutien offensif. Ce d’autant que Aboubakar, et n’eût été l’orgueil et l’égoïsme d’Éto’o était prêt à jouer pour lui au nom de l’admiration que tous les cadets lui ont toujours réservée.
Que Non,Éto’o a souvent préféré évoluer avec des coéquipiers techniquement limités et faibles comme Idrissou,Webo,boya ou Somen Atchoyi qui ne lui feront pas ombrage et qui ne pouvaient pas le rivaliser ou se démarquer en attaque.
Par devers cette analyse sur le cynisme d’un leadership égoïste, Aboubakar a aussi payé le prix des discriminations à la limite tribales. Les réseaux tribalistes bassa, bamileke, Béti et les ajustements de l’équilibre nationale prenant souvent en otage la sélection.
Sinon comment comprendre que Ndip Tambe aie pu être choisi et aligné durant toute la CAN 2017 et ce malgré son bagage technique au rabais, si ce n’est parce le président de la République aurait enjoint d’aligner plus d’anglophones pour remplir la case équilibre ethnorégionale et dissuader les séparatistes.
Comment comprendre que Song Bahanag au premier match de la dernière coupe du monde 2022 laisse Aboubakar, meilleur buteur de la dernière CAN avec 8 réalisations et capitaine en exercice en lieu place du seul choupo Moting alors que leur alliance offensive ne posait pas problème? Deux explications plausibles et simples. Le tribalisme contre un nordiste et la main Tacite d’Éto’o qui n’a jamais voulu promouvoir le sociétaire de Besiktas.
Ceux qui disent qu’Aboubakar individuellement n’a pas encore atteint le niveau de Milla et Éto’o sont des fanatiques de mauvaise foi, des naïfs et des petits tribalistes en herbe. Ils ont des comparateurs d’excellence très biaisés.
Si Aboubakar avait évolué comme titulaire dans la grande sélection de 90 ou des années 2000 à 2002 il aurait donné plus de titres au pays et il aurait fait oublier certains joueurs mythiques dans la mémoire collective.
À la dernière CAN organisée au Cameroun, et alors même que le pays avait un groupe mitoyen sur tous les flancs, il est sorti du lot en allant tutoyer le record d’Hossam Hassan et en battant de vitesse Sadio Mane et Salah qui ne sont pas des enfants de chœur.
À la CAN 2017 il a restauré le drapeau en inscrivant un d’anthologie contre les pharaons qui avaient pris l’habitude de nous écraser en CAN. L’Égypte, faut-il le rappeler a d’ailleurs battu le Cameroun en match de poule et en finale 2008 en présence d’Éto’o que certains fanatiques présentent aujourd’hui comme un messie, laissons les deux CAN 2012 et 2013 qui se jouaient chez les cousins d’à côté et où le barcelonais n’a pas pu nous qualifier.
En coupe du monde 2022 Aboubakar Vincent, malgré les frustrations entre au deuxième match, délivre une passe de but à Choupo et fait une louche qui aurait pu être classée dans les annales du football mondial comme le meilleur but de l’histoire de cette compétition.
Il dit avant la rencontre contre le Brésil que le Cameroun n’a rien à envier au Brésil et il va battre le gardien de la seleçao d’un coup de tête magistral au moment fatidique.
Les performances d’Aboubakar en club, la qualité de ses buts extraordinaires et sa régularité en sélection font la preuve d’un génie hors du commun qui a simplement eu la malchance de ne pas être pistonné dans les grands clubs et d’évoluer aux lions avec des joueurs moyens et dans une discrimination ouverte et injuste, autrement il ferait mieux que Benzema au Réal de Madrid.
Si Aboubakar n’avait pas souffert d’ostracisme aux lions il aurait au moins 60 buts aujourd’hui et il aurait décroché des contrats faramineux en Europe. Pour ma part, Aboubakar est le lion indomptable le plus décisif après Patrick Mboma. Et ça n’engage que moi, je cherche d’ailleurs pas les amis et les likes.