Le parti au pouvoir au Zimbabwe depuis 1980, la Zanu-PF, a décroché la majorité absolue des sièges à l’assemblée nationale, selon des résultats officiels annoncés ce mercredi, alors que le décompte des voix pour la présidentielle se poursuit sur fond d’accusations de fraude lancées par l’opposition.
Les observateurs de l’Union européenne (UE) doivent rendre public mercredi leur rapport préliminaire sur les élections présidentielle, législatives et municipales de lundi, les premières depuis la chute du président Robert Mugabe, tombé en novembre après près de quatre décennies au pouvoir.
L’ex-président Robert Mugabe a déclaré dimanche, à la veille des élections présidentielle et législatives organisées lundi au Zimbabwe, qu’il voterait pour le candidat de l’opposition Nelson Chamisa, du Mouvement pour le changement démocratique ( MDC). L’ancien président est pourtant le fondateur de ce parti en 1987 aux cotés de Joshua Nkomo.
L’élection opposait principalement le président Emmerson Mnangagwa, 75 ans, qui fut longtemps politique proche de Mugabe, à Nelson Chamisa, 40 ans, avocat et pasteur qui aspire à devenir, lors de ce premier scrutin de l’après-Mugabe, le plus jeune chef de l’Etat du pays. Ce dernier a été désigné comme remplacant de Morgan Tsvangirai, fondateur MDC, opposant historique à Mugabé et mort le 14 février 2018 à Johannesbourg.
Emmerson Mnangagwa, que l’on surnomme « le crocodile », – premier vice-président de la République de 2014 à 2017, puis président du Zimbabwe depuis le 24 novembre 2017, par un coup de force de l’armée et du parti au pouvoir, la Zanu-PF – a accusé dimanche Robert Mugabe d’avoir passé un accord avec le chef de file de l’opposition, mais il n’a toutefois pas étayé ses propos.
En attendant les résultats officiels, le pays devrait s’acheminer vers un second tour de la présidentielle qui aura lieu le 8 septembre.