Nourane Foster, la députée à l’Assemblée Nationale, issue du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), s’est exprimée contre la proposition législative qui envisage de repousser les échéances électorales municipales et législatives à 2026, alors qu’elles sont initialement prévues pour 2025.
Le gouvernement, par le biais du projet de loi No.2061/PJL/AN, motive ce décalage par la volonté de désengorger un calendrier électoral particulièrement chargé pour 2025, qui inclut les scrutins pour l’Assemblée Nationale, les conseils municipaux, la présidence et les conseils régionaux. Cette concentration d’élections requerrait, selon les autorités, des moyens importants, justifiant ainsi leur répartition sur deux années consécutives.
Cependant, cette mesure ne fait pas consensus, notamment au sein de l’opposition. Nourane Foster a clairement manifesté son désaccord, soulignant l’importance pour les citoyens camerounais de pouvoir voter pour leurs représentants en 2025.
« Je voterai NON, convaincue que le renouvellement politique doit avoir lieu et permettre l’élection de nouveaux députés et maires dès 2025 », a affirmé Hon. Foster.
Bien que minoritaire face à la majorité du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC) à l’Assemblée Nationale, la députée Foster entend représenter la voix de la jeunesse et maintient sa position.
Élue en 2020, elle témoigne d’une expérience parlementaire marquée par des défis, dans un contexte où elle perçoit que la loi est imposée et les attaques personnelles, courantes.
Il est à noter que ce n’est pas une première en matière de prolongation de mandats au Cameroun : en mars 2012, une extension de six mois avait été accordée, suivie d’élections en septembre 2013, et les mandats de la septième législature ont été étendus de 2018 à 2020.
La position de Nourane Foster met en exergue les défis démocratiques et électoraux auxquels le Cameroun doit faire face, alors que le pays s’achemine vers une période électorale complexe.