L’on s’achemine vers les élections régionales au Cameroun. Le Président de la République a signé le mercredi 2 septembre 2020 le décret fixant le nombre de Délégués par Département et le nombre de Représentants du Commandement traditionnel.
Dans une publication sur Facebook le jour de signature du décret, Yvan Gaon Issekin, Politologue fait une analyse sur cette actualité. Selon lui, cette répartition va profiter à la majorité RDPC au sein des conseils municipaux. « La répartition des conseillers régionaux élus est un enjeu de pouvoir ! L’égalité nationale entre les 10 régions ne cache pas des rivalités géopolitiques au sein et en dehors du RDPC. Si le décret du 2 septembre 2020 a fait l’économie d’un regroupement spécial (art 247 al 2 du code électoral), il a cependant pondéré des territoires dans la répartition des conseillers régionaux, en fonction des enjeux des territoires sous une domination municipale nationale du RDPC. Si le Littoral illustre un principe démographique mobilisé lié à une compétition électorale, le Centre inaugure l’usage du nombre de municipalités pour arbitrer la compétition politique interne au RDPC dans ces régions où cette variable est déterminante. C’est ce qui explique le fait que le poids démographique du Mfoundi soit pondéré par rapport aux autres départements dans cette répartition des sièges », écrit-il.
Un autre décret de Paul Biya fixe les indemnités des membres du corps électoral a été signé. C’est la première fois qu’une élection régionale aura lieu au Cameroun.