C’était le prix à payer par Sonia pour que la « maitresse » de son mari qui avait déposé une plainte contre elle, la retire à la brigade de gendarmerie.
« Traumatisée par ma rivale » ; c’est la thématique qui était débattue hier jeudi 24 février 2022 sur le plateau de « Parole de femmes » sur Équinoxe Tv. Le sujet a été passionnant et captivant par l’intervention faisant office de témoignages, des invitées.
Histoire vécue
Parmi les dames « traumatisées » par leurs rivales, la prénommée Sonia, la quarantaine sonnée. La dame raconte que la relation entre son époux et sa rivale a commencé à ses yeux mais à son insu tout simplement parce que son homme lui avait fait comprendre que cette dernière et lui n’entretenaient qu’une relation d’affaires et rien de plus, au point où il a fait accepter à la maison, celle qui était son « deuxième bureau ».
Sonia, alors ménagère dans un quartier à Douala, a fait confiance à son mari. Sauf que, les appels téléphoniques avec la dame du dehors devenaient déjà agaçants car ils intervenaient à des heures indues. Monsieur découchait de plus en plus. De retour à la maison, il n’hésitait pas de ramener les plats de nourriture, arguant qu’ils provenaient de l’anniversaire d’une de ses collègues pourtant, c’est bel et bien sa maitresse qui les lui confectionnait. Sonia soupçonnait de plus en plus une relation idyllique entre son époux et cette dame.
Comble de malheur, il amenait parfois les enfants de Sonia chez son amante à l’insu de leur mère. La goutte d’eau qui a débordé le vase c’est lorsque sur renseignement, Sonia s’est rendue au domicile de sa rivale, est entrée brusquement puis, a constaté que son homme et la femme venaient de se livrer à une partie de plaisir.
Dépassée par les évènements, elle s’est déshabillée toute nue, elle a enfoncé son sous-vêtement dans la bouche de sa rivale, qui ne cessait de lui rappeler le droit : « Madame, attendez-moi chez vous ». Sonia partira finalement des lieux, toute perdue, mais l’histoire aura un revers.
Humiliation
Sentie agressée, la concubine de monsieur porte plainte à Sonia. Convoquée, cette dernière se rend et est entendue. Sauf qu’au vu de la loi, elle est fautive pour avoir violé le domicile de la plaignante. En plus, au cas où l’affaire irait loin, le couple écoperait et les tout-petits enfants comment feraient-ils.
Face ce dilemme, Sonia ne sait plus à quel saint se vouer. Sa rivale lui exige de se mettre à genoux et de lui demander pardon pour qu’elle retire la plainte. En toute humilité et sous les conseils de son conseiller juridique, Sonia obtempère mais ne manque pas de préciser à son vis-à-vis qu’elle se met à genoux, non pas par peur, mais par amour pour ses enfants qui souffriraient, voyant leurs parents devant les barreaux pour « une histoire de sexe ».
La maitresse accepte de tirer la plainte mais en demande plus. Pour elle, la caution demandée à la brigade doit être versée par Sonia, auquel cas, elle ne prendrait pas. Face à cette nouvelle exigence, l’accusée courroucée, s’y oppose catégoriquement et permet à la plaignante de porter l’affaire plus haut. Le mari s’interpose et se porte garant de verser la caution.
Monsieur et madame regagnent leur domicile conjugal et la maitresse, le sien ? Des propos de Sonia, la relation entre les deux tourteaux a perduré mais pense que le sentiment s’est effrité entretemps. Quoi qu’il en soit, elle a pris la résolution d’être « sourde » à tout ce qui se dit sur son mari.
La loi
Présente sur le plateau, une avocate a conseillé aux femmes mariées, à côté de bien prendre soins de leurs époux, de « se ménager » car le mariage n’étant pas une fin en soi, le divorce est un remède à certains moments, une sanction pour d’autres d’autant plus que l’adultère de l’un des conjoints des un motif de divorce selon la loi camerounaise, a-t-elle expliqué.