Le bilan du mouvement d’humeur enregistré lundi 22 juillet 2019 à la prison centrale de Kondengui commence à se faire entendre.
Selon des sources internes dans cet établissement pénitencier, « des scènes d’une extrême violence et pillage ont été enregistrées. L’on a noté des bâtiments incendiés, notamment la bibliothèque de la prison, la salle informatique et le bureau du surveillant général ».
Durant ces manifestations, les prisonniers dits de luxe ont été pris d’assaut par les prisonniers de la crise anglophone.
Si jusqu’ici Edgar Alain Mebe Ngo’o reste introuvable, l’ex-ministre de la Santé publique Urbain Olanguena Awono, lui est sous le choc.
En effet, selon certains médias camerounais, l’homme politique aurait reçu un coup de poignard sur la tête. Outre ce dernier, l’ex premier ministre Ephraïm Inoni aurait également été blessé à la cheville,
Ce soulèvement a été essentiellement l’œuvre des détenus de la crise anglophone. Ils exigeaient leur libération immédiate, dénonçant la lenteur dans les procédures judiciaires et la surpopulation carcérale. Ils ont été rejoints dans leur mouvement d’humeur par d’autres détenus.
Au journal de 20 heures lundi 22 juillet, la CRTV, a annoncé une réunion de crise présidée par le Préfet du département du Mfoundi avec les autorités pénitenciers et certains délégués des détenus. Mais, vraisemblablement elle n’a pas pu rétablir le calme. Les coups de feu dissuasifs ont été entendus par la suite.
Dans sources surplace indique que la situation n’est toujours pas complètement retombée. Les forces spéciales sont déployées aux alentours de la prison. Certains détenus auraient été transférés au secrétariat d’État à la Défense (SED).
De façon officielle, le bilan n’a pas encore été établi.