Le membre du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a exprimé son dégout vis-à-vis de cette formation politique sur les antennes de la radio ABK à Douala, indiquant qu’il pourrait incessamment rejoindre les rangs de l’opposition, notamment le MRC, ou le PCRN pour combattre Paul Biya qu’il ne « l’aime pas ».
« Le RDPC ne m’intéresse plus la force que j’ai c’est 20 tonnes de matériels de sonorisation. J’ai fait des campagnes pour le RDPC en 1992, 1997, 2004, 2011, 2018. Je suis en train d’étudier les voies et moyens soit d’adhérer au MRC soit au PCRN pour soutenir Cabral Libii… », a-t-il formulé.
Se souvenant des services vains rendus à ce parti politique durant des longues décennies, l’artiste soutient que les cadres du RDPC « n’aiment pas les Dualas », car s’il était Bulu, ethnie du chef de l’État, son argent bloqué au comité central depuis la présidentielle 2004 aurait déjà été payé…
Cependant, Roméo Dika mise sur son poids dans la sphère culturelle : « Quand tu arrives dans un parti politique avec au moins 300 artistes, vous comprenez ce que ça peut faire. Si je pars, ils me suivront ».
Pour conclure, l’artiste estime que Paul Biya n’est plus aux commandes du pays car ses instructions ne sont plus respectées par ses sujets. « En mathématique politique, lorsqu’un patron donne des ordres qui ne sont pas exécutés, c’est que ce n’est plus lui qui dirige le pays. C’est moi qui ai reconstitué le sommier politique du RDPC. Aujourd’hui, eux-mêmes ont décidé de m’écarter des activités, mais un bon joueur ne manque pas d’équipe. Pour le moment, le Président a mandaté quelques ministres pour me rencontrer ».