À travers une note d’information rendu publique le 19 mai 2021, le principal concessionnaire du secteur de l’électricité au Cameroun, Eneo, filiale du Fonds d’investissement britannique Actis, indique qu’elle met en œuvre depuis plusieurs semaines, une démarche de professionnalisation des opérations commerciales assurées par ses sous-traitants. L’objectifs étant d’éviter les compromissions sur le terrain.
« La nouvelle approche, orientée vers une meilleure satisfaction du client à terme, engage désormais toutes les entreprises sous-traitantes travaillant avec Eneo à garantir à leurs agents : des salaires encadrés et largement avantageux (des minimas 2 à 3 fois supérieurs à la moyenne pratiquée avant) ; l’affiliation à la CNPS [société de sécurité sociale] ; la couverture de l’assurance santé ; les mêmes conditions de congé payé que ceux des agents Eneo », informe la filiale d’Actis.
Le concessionnaire explique que cette réforme fait partie d’un ensemble de mesures actuellement implémentées « en réponse au fort besoin d’amélioration de la qualité de service commerciale exprimée par les clients ; notamment pour ce qui est de la qualité de la facturation et du niveau d’intégrité des agents envoyés chez eux ».
Actuellement, indique l’entreprise, elle opère avec 14 sociétés partenaires remplissant ses nouvelles exigences qui couvrent les opérations commerciales dans les neuf régions électriques d’Eneo.
Par le passé, l’électricien a souvent décrié la moralité de certains agents et des sous-traitants. Ces derniers ont parfois indexé la modicité de leur traitement salarial pour expliquer leur complicité dans des opérations de fraude électrique. En 2020, Eneo déclare avoir fait arrêter 200 « barons » de la fraude électriques et licencié 80 agents complices.