L’Institut national de la statistique (INS) vient de publier les résultats de la quatrième Enquête camerounaise auprès des ménages (ECAM 4). Les personnes interrogées ont donné leur avis sur la corruption et indexent les agents de la police/gendarmerie ou du fisc comme les plus impliqués dans la corruption au pays.
91% de la population déclare que les agents de la police/gendarmerie ou du fisc sont impliqués dans la corruption. «Dans l’ensemble, 91% de la population déclare (approche subjective) que les agents de la police/gendarmerie ou de l’administration fiscale sont impliqués dans la pratique de la corruption. Il convient toutefois de relever pour le relativiser que ce niveau de perception de la corruption est en décalage avec les faits vécus.», peut-on lire dans le rapport.
L’INS revèle qu’au cours des douze mois précédant l’enquête, 17% d’adultes en contact avec l’administration (soit près d’un usager sur cinq), ont été effectivement victimes d’actes de corruption de la part de fonctionnaires indélicats. Par administration, le niveau de corruption basé sur l’expérience personnelle (faits vécus), se situe à 14,3% pour les personnes ayant été en contact avec la police/gendarmerie et à 5,5% pour celles ayant été en contact avec le fisc.
Bien plus, l’INS indique dans son rapport que la corruption, qui est un fléau entravant le bon fonctionnement des institutions, est décriée par 44% de la population camerounaise (plus de 21 millions de personnes au moment de l’enquête en 2014), et plus de la moitié de celle du milieu urbain.
S’agissant de la lutte contre la corruption, 60% de la population adulte déclarent être au courant de l’existence d’un organisme de lutte contre la corruption et 62% se disent informés des efforts des autorités publiques en la matière. Cependant, 69% expriment un jugement défavorable quant à l’efficacité des actions gouvernementales anticorruption.
A l’initiative du Réseaux des parlementaires camerounais contre la corruption, Yaoundé a accueilli les 10 et 11 décembre dernier, un colloque international sur la lutte contre ce fléau. Députés et sénateurs venus de 10 pays d’Afrique ont ainsi longuement réfléchi, avec des universitaires de haut vol et des acteurs de la société civile, aux solutions à cette gangrène qui touche tous les secteurs de la société camerounaise. En gros, ces acteurs proposent non seulement qu’il soit donné plus de coudées franches aux institutions en charge de lutter contre la corruption, mais aussi que soit mis sur pied un conseil consultatif de lutte contre cette dernière au niveau sous-régional, en plus de l’impérieuse mise en application de l’article 66 de la Constitution du Cameroun, attendue depuis 22 ans (1996).A l’initiative du Réseaux des parlementaires camerounais contre la corruption, Yaoundé a accueilli les 10 et 11 décembre dernier, un colloque international sur la lutte contre ce fléau. Députés et sénateurs venus de 10 pays d’Afrique ont ainsi longuement réfléchi, avec des universitaires de haut vol et des acteurs de la société civile, aux solutions à cette gangrène qui touche tous les secteurs de la société camerounaise. En gros, ces acteurs proposent non seulement qu’il soit donné plus de coudées franches aux institutions en charge de lutter contre la corruption, mais aussi que soit mis sur pied un conseil consultatif de lutte contre cette dernière au niveau sous-régional, en plus de l’impérieuse mise en application de l’article 66 de la Constitution du Cameroun, attendue depuis 22 ans (1996).
Dimanche 08 décembre, c’est la Commission nationale anti-corruption (Conac) qui organisait, toujours à Yaoundé, un culte interreligieux pour, a-t-elle expliqué, impliquer davantage les hommes de Dieu dans ce combat, tant c’est eux qui sont au contact direct des masses – le Cameroun compte plus de 90% des croyants chrétiens et musulmans confondus. Il est à préciser qu’au niveau de l’Union africaine (UA), l’année 2018 a été placée sous le signe de la lutte contre la corruption.