C’est une véritable éclaboussure en pleine figure, pour la justice camerounaise. Face aux Sénateurs inquiets des pratiques de corruption dans les rangs des magistrats, le ministre de la Justice a révélé que « Pour un effectif total de 1 784 magistrats, l’inspection générale des services judiciaires est actuellement saisie de 865 procédures d’enquêtes ».
Ces enquêtes, conduites en toute confidentialité par l’inspection générale des services judiciaires, ont pour but de déterminer si des fautes professionnelles ou des comportements illicites ont été commis par les magistrats. Des sanctions, pouvant aller jusqu’à la révocation, pourraient être appliquées en cas de faute avérée.
Le ministre Esso a souligné que bien que les sanctions soient enregistrées dans les dossiers personnels des magistrats concernés, seules les décisions de révocation sont annoncées publiquement.
Cette situation alarmante, impliquant une proportion significative des magistrats, soulève des questions sur la fiabilité du système judiciaire du pays. Maître Nkolo, avocat au Barreau de Yaoundé, a fait une analogie marquante en déclarant à 237online : « C’est comme si l’on annonçait que la moitié des médecins d’un hôpital empoisonnaient leurs patients. »
Les implications de ces révélations sont considérées comme « suffisamment graves » pour renforcer la position des forces de changement qui cherchent à présenter une alternative solide au régime du RDPC pour les prochaines élections présidentielles de 2025. Jean-Marc Etoga exprime sa déception face à la division des forces d’opposition, qui, à son avis, devraient s’unir pour lutter contre la corruption endémique plutôt que de se livrer à des luttes internes.
Cette situation vient en droite ligne avec la communication faite par le ministre de la défense. Il informait du constat de fraude importante dans les dossiers des candidats au recrutement dans son departement ministériel. Plus de 1300 faux diplomes dans les dossiers des candidats retenus.
La fraude non détectée a pour consequence évidente de permettre aux fraudeurs de poursuivre leurs services frauduleux.
Comment la juguler ? Par l’application des sanctions et par qui ?
La réflexion est renduenécessaire. Pour autant que les camerounais veulent s’assurer des services de qualité. Services publics comme services privé.
Pour dix camerounais, combien ont fraudé pour exercer leur situation professionnelle ?qu’il s’agisse d’un salarié du public ou du prive, homme d’affaires, médecin, enseignant, footballeur, avocat, homme de médias, administrateur civil, agent de sécurité, homme politique, etc…?
C’est la qualité des hommes qui fait la qualité de la société !
La fraude ne peut qu’alimenter la fraude….