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Enquêtes disciplinaires sur la Corruption : Plus de la moitié des magistrats camerounais concernés

Le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Laurent Esso, a informé les sénateurs le 27 juin que sur les 1 784 magistrats en poste, 865 font l’objet de procédures d’enquête disciplinaire. Cette annonce a été faite lors d’une session de questions orales au gouvernement, mettant en lumière les préoccupations croissantes concernant la corruption au sein du système judiciaire camerounais.

Laurent Esso, ministre d'Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux face aux parlementaires - DR
Laurent Esso, ministre d'Etat, ministre de la Justice, Garde des Sceaux face aux parlementaires - DR

C’est une véritable éclaboussure en pleine figure, pour la justice camerounaise. Face aux Sénateurs inquiets des pratiques de corruption dans les rangs des magistrats, le ministre de la Justice a révélé que « Pour un effectif total de 1 784 magistrats, l’inspection générale des services judiciaires est actuellement saisie de 865 procédures d’enquêtes ».

Ces enquêtes, conduites en toute confidentialité par l’inspection générale des services judiciaires, ont pour but de déterminer si des fautes professionnelles ou des comportements illicites ont été commis par les magistrats. Des sanctions, pouvant aller jusqu’à la révocation, pourraient être appliquées en cas de faute avérée.

Le ministre Esso a souligné que bien que les sanctions soient enregistrées dans les dossiers personnels des magistrats concernés, seules les décisions de révocation sont annoncées publiquement.

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Cette situation alarmante, impliquant une proportion significative des magistrats, soulève des questions sur la fiabilité du système judiciaire du pays. Maître Nkolo, avocat au Barreau de Yaoundé, a fait une analogie marquante en déclarant à 237online : « C’est comme si l’on annonçait que la moitié des médecins d’un hôpital empoisonnaient leurs patients. »

Les implications de ces révélations sont considérées comme « suffisamment graves » pour renforcer la position des forces de changement qui cherchent à présenter une alternative solide au régime du RDPC pour les prochaines élections présidentielles de 2025. Jean-Marc Etoga exprime sa déception face à la division des forces d’opposition, qui, à son avis, devraient s’unir pour lutter contre la corruption endémique plutôt que de se livrer à des luttes internes.

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