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Entretien : Exigences normatives dans la filière des Oléagineux

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« Il devient impératif d’avoir des bouteilles traçables…La question des Normes est désormais un impératif plus qu’hier…Il est question que la tolérance administrative soit levée …Il était nécessaire qu’on s’arrêta pendant quelques instants pour repartir de plus belle» Jacquis Kemleu Tchabgou Secrétaire général de l’Asroc/maire de Dschang. Il s’exprimait au cours de la mission d’évaluation des capacités des entreprises de la filière huile de palme du 1-6 juin 2020 dans les régions du Littoral et de l’Ouest.


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Concertation au ministère du commerce – DR

Avec ce covid -19, nous sommes dans une situation de mévente. Après ce moment très difficile qui date du lendemain de la déclaration du 17 mars 2020 par le Premier ministre chef du Gouvernement, sur un ensemble de mesures qui devaient être prises, les entreprises ont souffert. A mi-parcours de la mission du Comité de Régulation de la Filière Huile de palme, les choses sont entrain de reprendre. Les employés sont en train de revenir, beaucoup avaient été mis en chômage technique, d’autres ont simplement été compressés pour des motifs économiques. Progressivement, les employés sont entrain de reprendre du service, l’activité est entrain de reprendre, dans cette filière nous sommes à la courbe descendante relativement à la disponibilité de la matière première. Il est de bon ton que malgré la situation qui était difficile, que les mesures qui ont été prises s’accélèrent pour rendre la matière première disponible dès le début du second semestre et permettre que les approvisionnements en fin d’année se passent conséquemment.

Et quand est –il du marquage et de la traçabilité?

La deuxième chose, c’est que le covid -19 a fait une révélation, celle selon laquelle, il devient impératif d’avoir des bouteilles traçables. Ceux qui étaient spécialisés dans le vrac ont vu leurs chiffres d’affaires baisser et ceux qui avaient pris la peine de migrer vers les conditionnements sécurisés traçables ont vendu même si ce n’était pas à la hauteur des attentes.Ca signifie que la question des Normes est désormais un impératif plus qu’hier ,hier il y avait déjà cela ,mais il y avait une tolérance administrative, aujourd’hui il est question que cette tolérance soit levée et que les huiles végétales raffinées soit produites dans le cadre du respect du règlement technique NC77 qui met en exergue la traçabilité ,la qualité du contenu et non plus seulement du contenant, bien plus que le contenant lui lui-même reste une préoccupation .La troisième chose c’est qu’ il est désormais très important de marquer le poids sur un morceau de savon etc. Car, on a des savons de 300, 360, 340, et 400 grammes mais, le consommateur est en difficulté parce que sur le plan visuel, entre ces différents poids, il n’y a quasiment pas de différence. Donc, c’est l’Administration qui doit jouer le rôle d’arbitre pour limiter le rôle néfaste de la concurrence déloyale qui surviendrait du seul fait que les consommateurs seraient en train d’acheter un savon qui parait moins cher mais, dont le poids ne correspond pas au coût.

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D’autres préoccupations ont été évoquées pars les responsables de la Filière, qu’en dites-vous ?

Les entreprises ont aussi dit qu’elles avaient de la peine à avoir leur Certificat de Conformité. C’est moins grave qu’hier aujourd’hui. Mais, il reste un fait, le Centre Technique Agroalimentaire-CTA doit entrer en jeu pour aider cette production nationale qui est déjà de qualité a davantage être convaincante avec une exigence de qualité plus élevée .Car, l’entrée des produits devient plus difficile, même pour ces produits de contrebande. Il faut que tout ce qui est produit localement monte en qualité pour que le client ne soit plus tenté d’acheter ce qui vient de l’extérieur .Ce serait un saut qualitatif et c’est à ce niveau qu’on peut tirer la conclusion selon laquelle, il était nécessaire qu’on s’arrêta pendant quelques instants pour repartir de plus belle pour donner l’opportunité au « Made in Cameroon »d’effectuer un saut qualitatif.

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L’un des défis c’est la conquête du marché Continental que faire ?

Il suffit de monter en qualité, c’est de cela qu’il s’agit .Ce n’est pas seulement une question de prix. La qualité est un élément de compétitivité indéniable, ce n’est pas seulement une question de prix, pour aller compétir, il faut avoir un produit de qualité ,le coût étant le deuxième volet, la compétitivité c’est pas seulement le prix, c’est le prix et la qualité .C’est pour cela que cette mission met plus d’accent sur la question normative, pour que nos entreprises soient toutes capable d’aller compétir c’est-à-dire d’aller conquérir les devises dont le Cameroun a besoin pour se développer.

Itw réalisée par J. kapo


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