L’avortement un phénomène courant
Pendant ce Congrès qui est le principal et le plus grand événement mondial dans le domaine de la gynécologie et de l’obstétrique, nous avons appris que 6 grossesses non désirées sur 10 et 3 grossesses sur 10 se terminent par un avortement provoqué. Ainsi, environ 73 millions d’avortements provoqués ont lieu chaque année dans le monde.
En ce qui concerne la libéralisation des lois, sur l’avortement, nous avons noté qu’au cours des 30 dernières années, plus de 60 pays ont libéralisé leurs lois sur l’avortement. Seuls quatre pays sont revenus sur la légalité de l’avortement.
L’Amérique latine et l’Afrique
Cependant l’accès en matière d’IVG sure reste un défi dans la mesure où, environ 45 % des avortements sont pratiqués dans des conditions dangereuses, dont 97 % dans les pays en développement. Par an et dans le monde, 35 millions de femmes avortent dans des conditions dangereuses. En Amérique latine et en Afrique, 3 avortements sur 4 sont pratiqués dans des conditions dangereuses.
En fait, chaque année, 9 millions de femmes ne reçoivent pas les soins nécessaires en cas de complications après un avortement pratiqué dans des conditions dangereuses. Cette situation engendre la mort de 39 000 femmes chaque année, soit l’équivalent de la population de Monaco.
En outre, les coûts élevés de traitement des avortements à risque représentent un enjeu qui pourrait être évité. L’absence de soins d’avortement accessibles aggrave les inégalités. Les femmes et les jeunes filles les plus exposées au risque d’avortement dangereux.
Le Cameroun a été présent au congrès de la Fédération Internationale de Gynécologie et d’Obstétrique (FIGO), à Paris par l’entremise du docteur Ernestine Gwet-Bell (Douala), obstétricienne-gynécologue camerounaise diplômée de Paris et pionnière de la procréation médicale assistée en Afrique centrale. Elle a présidé une session sur la santé maternelle, sexuelle et reproductive des femmes migrantes.