Des sources proches de la ministre de la Recherche scientifique et de l’innovation (minresi), citées par nos confrères de la chaine de télévision CTV Afrique, il apparait que ce département ministériel n’avait pas été impliqué dans la répartition des fonds destinés à la riposte contre la pandémie à Covid-19 au Cameroun.
« Elle n’a reçu aucun franc et son ministère n’a, à ce jour, reçu aucun franc de la répartition. Des 6 milliards 100 millions de FCFA le Minresi attend sa part. Madame le ministre n’a non plus géré la dotation présidentielle de 1 milliard de FCFA promise l’année dernière. Remise directement aux points focaux. Sur instructions du Secrétaire général à la Présidence de la République. Le point focal au MINRESI est l’institut des Recherches Médicales et des Plantes médicinales (IMPM). Manifestement des ennemis tapis dans l’ombre, inventent n’importe quoi, pour vouloir détruire le Dr Madeleine Tchuinte, fervente soutien du président Paul Biya », confie une source à nos confrères.
Or dans un document de 23 pages, tenant lui du premier rapport d’étapes de la Chambre des Comptes de la Cour suprême, les pages 18 et 19 consacrées au Minresi dont la mission était de produire localement certains médicaments jugés indispensables dans le traitement des symptômes du Covid-19, il en ressort en substance que sur un budget de 4 milliards 500 millions 4 45000 FCFA, qui avait été alloué à cette mission, la fabrication locale des médicaments n’avait pas été lancée, mais plutôt, l’acquisition en Inde de 5 millions de comprimés et colle des étiquettes du Cameroun dessus.
Selon les conclusions du rapport dont nous avons obtenu copie, au 31 décembre 2020, un montant de six cent cinquante millions quatre-vingt-huit mille cinq cent quatre FCFA de dépense à été exécuté au titre de cette activité que l’Institut de Recherches Médicales et d’études des Plantes médicinales (IMPM) a présenté comme la fabrication de cinq millions de comprimés d’Azithromycine.
Cette activité est la résultante d’une proposition du Ministère de la Recherche scientifique faite au président de la République, qui a donné son accord le 9 avril 2020. En réalité, précise le rapport de la Chambre des Comptes de la Cour suprême, « l’IMPM n’a pas lancé la fabrication locale, mais plutôt procédé à l’acquisition en Inde de 5 millions de comprimés hydroxychloroquines, cinq cent mille comprimé d’Azithromycine et 300 Kg d’intrants d’Azithromycine livrés le 29 juillet 2020 ».
Il a alors procédé à leur conditionnement dans les emballages achetés et imprimés par l’entreprise Zaneka, conditionné par l’IMPM, « alors que même que les médicaments étaient entrés au Cameroun dans des emballages respectant les bonnes pratiques de fabrication et de conditionnement » peut-on lire.
À l’évidence, note le rapport dans le deuxième paragraphe en page 19, l’IMPM n’était pas en mesure de produire ces médicaments localement. Ce qui avait déjà été souligné dans le rapport d’évaluation de la Direction de la Pharmacie, des Médicaments, et du Laboratoire du ministère de la Santé publique en date du 28 avril 2020.