L’ancien journaliste de la radiotélévision national, Éric Chinje était l’invité de Michael Doppas ce dimanche 30 juin 2019 sur Soleil FM, dans le cadre de l’émission Vitrine Sonore.
Au cours de cette émission, le directeur général de African Media, a été questionné sur les sujets qui font l’actualité au Cameroun.
Interrogé sur les motivations de son récent passage à la prison centrale de Kondengui où sont embastillées plusieurs personnalités politiques camerounaises, le journaliste s’explique : « Je suis allé a Kondengui pour aller voir mon ami Penda Ekoka. Ma demande était de le voir. J’étais heureux d’arriver là-bas, et voir que dans la cour, il y avait d’autres personnes. Je ne savais même pas qu’Ajuk Tabe était dans le même quartier que Penda. J’y suis allé uniquement pour Penda Ekoka tout simplement parce qu’il sait que je ne peux pas arriver au Cameroun sans chercher à le voir. Penda Ekoka c’est quelqu’un pour qui, j’ai énormément de respect. Il a même lancé une initiative qu’on appelle AGIR, et je voulais mieux comprendre ce que ça signifie et le soutenir si je pouvais », fait-il savoir.
Eric Chinje indique que son passage dans ce lieu carcéral lui a permis de s’approcher des autres prisonniers politiques, et comprendre les aspirations de chacun : « Je ne savais pas qu’en y allant, j’allais également voir le Pr Kamto. J’étais content de voir tout ce monde-là, et Dieu m’aime beaucoup, il m’a permis de rencontrer Ayuk Tabe. Parce que je voulais aussi discuter avec lui, pour comprendre ce qui l’a poussé à prendre la direction qu’il a prise ».
D’après lui, « On doit chercher à comprendre ce qui a poussé un Camerounais à vouloir diviser le pays. Il m’a dit pourquoi il voulait couper le pays en deux. On a parlé de tout ça. Et d’ailleurs, cela reste son objectif. Il faut qu’on s’écoute. C’est en s’écoutant qu’on va trouver les solutions aux problèmes de ce pays. Je considère qu’il n’y a pas une crise anglophone, il y a une crise camerounaise, à la limite même c’est une crise francophone ».
Le journaliste estime qu’on doit libérer tous les prisonniers politiques inculpés pour détournement de fonds, « à condition qu’ils remettent tout ce qu’ils ont volé. Qu’ils acceptent de ne plus jamais construire même une deuxième maison (on leur donne une maison, une voiture, s’ils en veulent). Le président de la République sait qui a quoi et où. Ceux qui ont acheté les appartements à l’avenue Foch à Paris, on vend tout ça, on remet l’argent dans les caisses de l’État », a-t-il sollicité sur les ondes de la 104.0
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