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Eric Essono Tsimi : « les réseaux sociaux sont devenus une balance salutaire pour le peuple camerounais contre le gouvernement »

C’est ce qui ressort du texte publié par l’universitaire sur son compte Facebook, comme l’a constaté Lebledparle.com.

Eric Essono Tsimi
Eric Essono Tsimi, Universitaire - DR

Selon une information en circulation sur la toile, la journaliste de la Crtv, Agnès Solange Abessolo a fait arrêter sa ménagère. Cette information publié par Nzuimanto n’a pas laissé indifférent, le chercheur en sciences sociales Eric Essono Tsimi qui apprécie le travail positif de mobilisation sociale sur les réseaux sociaux qui se présentent de plus en plus comme un contrepouvoir. « Les groupes armés et les réseaux sociaux, bien que souvent extrêmes, sont devenus une balance salutaire pour le peuple camerounais contre le gouvernement d’un seul (une personne, un clan, un parti) ».

Eric Essono Tsimi salue aussi le travail abattu par Vanessa Tchatchou pour avoir son enfant. « Vanessa Tchatchou a été construite par la tragédie plutôt que détruite, et elle a le courage de se dresser contre les injustices. Nous avons besoin de plus de personnes comme elle qui se lèvent pour dénoncer les vols de bébés, résister aux pressions pour se taire. Il nous faut aussi trouver des solutions concrètes pour mettre fin au marchandage des causes », précise-t-il.

Lebledparle.com vous propose la réaction intégrale d’Eric Essono Tsimi

Que fait une employée de maison en prison ? Que dit Charles Ndongo au sujet des accusations portées contre sa journaliste ? Aucun démenti, rien.

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« On l’a jetée en prison, et puis quoi! »

Et que disent toutes celles qui au motif de « Justice Martinez » roulent pour « Ferdinand, président »? Le combat de leur vie est devenu de dire le droit et les vérités révélées.

A la faveur des dernières sénatoriales au Cameroun, un expert m’a récemment parlé de la montée en puissance d’un gouvernement autocentré qui se déconnecte de la réalité qu’il prétend servir. C’est un pouvoir qui utilise la violence et la ruse pour écraser les plus vulnérables, en leur imposant non seulement de se taire mais en plus de ne pas pleurer: on ne pleure pas! C’est un pouvoir qui vole des bébés, qui emprisonne des innocents, et détruit, au faciès, les entrepreneurs, il utilise sa force pour créer une justice qui ne fasse sens qu’au Cameroun, parce que nos éventuels coupables mériteraient leur lynchage et nos victimes ne seraient pas plus victimes que quiconque au pays.

Les groupes armés et les réseaux sociaux, bien que souvent extrêmes, sont devenus une balance salutaire pour le peuple camerounais contre le gouvernement d’un seul (une personne, un clan, un parti). Ces forces asymétriques permettent de créer un précaire équilibre de la terreur, et si l’exactitude est souvent malmenée, leur influence est réelle. Ils sont une réponse à la brutalité et à l’injustice perpétrées par le pouvoir, et ils sont là pour maintenir la pression sur le gouvernement jusqu’à ce que les choses changent.

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Et pour réellement changer les choses, nous avons besoin de plus de personnes comme Vanessa Tchatchou. Et de moins de multirécidivistes qui, dans leur guérilla contre Amougou Belinga, considère que des tests ADN dans une enquête criminelle sont superflus.

Vanessa Tchatchou a été construite par la tragédie plutôt que détruite, et elle a le courage de se dresser contre les injustices. Nous avons besoin de plus de personnes comme elle qui se lèvent pour dénoncer les vols de bébés, résister aux pressions pour se taire. Il nous faut aussi trouver des solutions concrètes pour mettre fin au marchandage des causes.

 


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