Eric Tataw Tano, un activiste pro-amazonien installé aux États-Unis, dans une sortie dans les réseaux sociaux, a indiqué qu’une faction du mouvement séparatiste proche de Samuel Sako est responsable de l’attaque armée de mardi à l’école presbytérienne de Kumbo.
Selon lui, Bui Warriors, un groupe d’hommes armés fidèles à Samuel Ikome Sako, a pris d’assaut une école primaire à Kumbo kidnapannt au moins 11 enseignants. « L’attaque contre l’une de nos écoles presbytériennes à Kumbo aujourd’hui est inacceptable. L’enlèvement d’élèves, d’étudiants et d’enseignants n’est pas un programme d’indépendance », s’est-il indigné, rassurant qu’il est entré en contact avec des membres du groupe armé Bui Warriors qui ont confirmé les faits. « J’ai parlé avec les guerriers Bui dirigés par Sako et ils ont confirmé de garder les enseignants. J’ai demandé leur libération immédiate. #SakoMustStop », a-t-il lancé.
Sako dirige une faction du gouvernement intérimaire d’Ambazonie, l’un des nombreux séparatistes qui opèrent dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest.
Rappelons qu’en date du 16 février 2019, des hommes armés sont entrés au sein du campus du Collège Saint-Augustin dans le Nord-ouest, prenant en otage 170 étudiants, deux gardes de sécurité, un enseignant et trois enfants. Ils n’ont été libérés que deux jours plus tard après des négociations avec les responsables de l’église.
Le 4 novembre 2018, des séparatistes armés ont pris d’assaut le Presbyterian Secondary School, de Nkwen, kidnappant 79 élèves, le directeur, un enseignant et un chauffeur.
L’incident de mardi à Kumbo arrive exactement dix jours après que des hommes armés aient attaqué l’Académie bilingue internationale Mère Francisca Fiango, Kumba tuant sept écoliers. Au moins une douzaine d’autres élèves ont été blessés lors de l’attaque de l’école de Kumba.
À la suite de l’horrible fusillade à l’école de Kumba le 24 octobre, le gouvernement a déclaré qu’il avait renforcé la sécurité autour des écoles pour éviter toute attaque de séparatistes armés qui se sont engagés à empêcher la scolarisation efficace de milliers d’écoliers dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du pays.
Ni John Fru Ndi, président national du parti d’opposition Front social-démocrate, SDF, estime qu’au moins 18 groupes armés opèrent dans les deux régions.