L’ancien bras droit de Jean Pierre Amougou Belinga, le journaliste Ernest Obama en cette veille de la célébration de la fête de l’unité nationale du Cameroun, a adressé à ses followers dans les réseaux sociaux, un message dans lequel, il invite ces derniers à unir leurs forces pour vaincre le tribalisme.
« C’est un arbre qui a été planté depuis des lustres. Ses fleurs font notre fierté. Nous devons Protéger ce qui constitue l’âme de notre Pays. Taisons nos égos, transcendons nos différences ethniques et culturelles, Célébrons le Cameroun, faisons Triompher l’Unité nationale. Barrons la route au repli identitaire, unissons nos forces contre le Tribalisme et le Discours haineux. Le temps est le véritable tribunal de l’histoire », a écrit le directeur de publication du journal Le Temps, le 14 mai 2021 sur sa page compte Facebook.
Notons que le Cameroun, avec ses plus de 250 groupes ethniques, le vivre ensemble et le développement harmonieux sont de plus en plus conditionnés par la qualité de la gouvernance dont le déficit (ré)-introduit des velléités de repli identitaire. Celui-ci revêt le caractère d’une entrave à la diversité culturelle et au développement.
Le phénomène de polarisation communautaire et régionale progresse dangereusement avec une acuité nouvelle, mettant en lumière d’anciennes compétitions ethniques pour le contrôle de l’appareil d’État et des pouvoirs central et local.
La crise identitaire que le Cameroun a longtemps tenté de nier se fait plus visible. Dans le sillage de la dernière élection présidentielle d’octobre 2018, resurgissent des antagonismes ethniques dans l’arène politique et les interactions sociales, sur fond d’âpres rivalités entre deux figures politiques : le président Paul Biya et son principal opposant Maurice Kamto. Les pratiques que l’on croyait enfouies, refont surface et menacent le tissu social camerounais de délitement.