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Escroquerie aggravée: Marlène Emvoutou reconnue coupable

marlene emvoutouu grand
Marlène Emvoutou

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C’est la décision rendue hier mardi 18 mars 2014 au Tribunal de première instance du Mfoundi centre-administratif dans l’affaire opposant Marlène Emvoutou à près de 13 plaignants pour escroquerie aggravée.

L’affaire a pourtant fait des gorges chaudes, et a défrayé la chronique. Mais, elle s’est aussitôt éteinte lorsque la fièvre des élections à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) est tombée. Pourtant, depuis les élections le 20 juin 2013, la situation de Marlène Emvoutou est incertaine. De scandales en scandales, un dernier l’a néanmoins conduite devant les tribunaux du Mfoundi pour jugement. Face à King Kévin, le principal plaignant, Marlène ne cesse de clamer son innocence. C’est le même son de cloche chez son conseil, Me Christian Ndongo. Malheureusement, les magistrats ne partagent pas son avis et l’ont déclarée coupable pour fait d’escroquerie aggravée, au cours de cette 14ème audience.

Aux origines de l’affaire qui s’est ouverte au Tpi le 27 juin 2013, King Kévin et 12 jeunes gens, se plaignent de ce que l’ancienne présidente de la ligue régionale de football du Sud aurait escroqué la somme de 80 millions 38 milles 200 Fcfa. Représentante au Cameroun de « Aspire Football », une société qui fait dans le développement des jeunes talents en foot, futurs stars et dont l’une des missions consiste précisément à les recenser à travers les pays du monde pour les faire migrer vers le Qatar, Marlène Emvoutou, à l’occasion d’un de ses multiples voyages en Guinée fait la connaissance de King Kévin, un homme d’affaires, qui sert d’intermédiaire entre la jeune dame et 12 jeunes personnes qui désirent quitter le pays.

Faux et usage de faux

L’affaire est tout de suite conclue et il est demandé à chacun de verser la somme de 1 million 800 milles chacun, soit un total de 26 millions de Fcfa. Ce qui est fait. Cette somme est censée représenter les frais de visas, d’hébergement et de billets d’avion. Le voyage est prévu pour le 25 mai. Selon le plaignant principal, la jeune dame demande à tout ce beau monde de faire le déplacement pour le Cameroun où ils prendront le vol pour le Qatar. Sur place, en date du 23 mai, 2 de leurs clients se plaignent de ce que la durée du visas exigée (05 années en l’occurrence) n’est pas celle mentionnée dans le visa en leur possession. C’est ainsi qu’ils décident d’aller faire authentifier ledit visa. Mais, il leur sera dit qu’il est faux.

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Pour calmer les 2 clients, King Kevin dit avoir retiré de sa poche 3 millions 400 milles francs à leur intention, avant d’appeler Marlène pour remboursement. Puisqu’ils sont à Douala, elle leur demande de venir à sa rencontre à Yaoundé en date du 27 mai 2014 à l’hôtel Hilton. Elle leur présente un monsieur qui, selon elle, est celui qui se charge desdits visas et qu’il est fiable. Ainsi, elle les rassure, promettant de trouver une autre date pour le voyage parce qu’occupée par les élections à la Fécafoot. 04 jours plus tard, elle leur propose une autre solution, celle de visas individuels, qui s’avèrent plus tard eux aussi faux. Lorsque le sieur King Kévin dit rappeler la dame, elle l’insulte et semble ne plus le reconnaître.

Plaintes et interpellations

C’est ainsi, qu’une plainte est initiée contre la jeune femme. En date du 19 juin, elle est arrêtée alors qu’elle s’apprêtait à rentrer à la Fécafoot pour les élections. Sur intervention d’un colonel de l’armée camerounaise qui se porte garant d’elle, elle est relaxée, mais rappelée plus tard à la Pj, sur ordre du procureur général, avant d’être envoyée au parquet. Ici, elle nie tout lien avec le sieur Kévin et toute sa bande d’ailleurs. Malheureusement pour elle, une somme de 2 millions de Fcfa expédiée à son attention par le jeune homme les lie. Un mandat de dépôt est décerné à son encontre le 26 juin 2013, pour une première audience, le 27 juin 2013.

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Pour sa part, Marlène Emvoutou dit être « en prison pour 7 millions. Mais, je n’ai pris la chose de personne, et Dieu seul sait ce qui se passe. Je comprends maintenant pourquoi les jeunes veulent quitter ce pays, parce qu’on ne s’y sent pas en sécurité. Ma seule faute est d’avoir offensé les magistrats et je me suis excusée pour ça. Mais il fallait absolument qu’on trouve un truc à me coller sur le dos », déplore-t-elle avant d’ajouter qu’à sa sortie, elle changera de nationalité pour devenir française et au moins comme ça, précise-t-elle, elle sera sûre de ne plus subir de pareilles injustices. En réalité, Marlène dit ne pas comprendre comment quelqu’un dit avoir remis de l’argent à Zenkeu, puis à Tatmi et au final, on trouve un lien avec elle.

Faux visas

Elle est également surprise, dit-elle, que dans cette affaire on parle de 13 plaignants qu’elle n’a personnellement jamais vus. Pourquoi ne viennent-ils pas témoigner ? S’étonne-t-elle. Et pour finir, elle estime qu’une enquête aurait pu être menée en Guinée où elle affirme être allée « voir mon copain », question de vérifier les dires des uns et des autres. Mais rien n’a été fait. « On veut juste me condamner et je ne sais sur quoi on s’appuie d’ailleurs », conclut-elle.

Apparemment, les magistrats non plus, n’ont pas été très convaincus par ses explications, et se sont appuyés sur les faux visas, déposés comme pièces à conviction par les soins de l’avocat de la partie plaignante Me Christian Ndong, les bordereaux de transfert d’express union via lesquels les sommes lui étaient régulièrement versées et les P.v d’auditions des victimes à la Pj, pour reconnaitre la jeune dame coupable d’escroquerie aggravée. Rendez-vous a été pris le 1er avril 2014 pour le verdict.


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