Depuis plusieurs années, la dégradation du réseau routier camerounais s’est accélérée, rendant les déplacements de plus en plus difficiles et coûteux. Les routes nationales, notamment celles reliant les grandes villes, sont parsemées de nids-de-poule et de fissures, augmentant considérablement le risque d’accidents. Face à la colère des populations, le président de la République, dans son discours du 31 décembre dernier, a reconnu l’urgence de la situation.
« Je suis conscient du sentiment de frustration qui vous habite, au regard de la dégradation de nos voiries urbaines et interurbaines. Cette situation, vous vous en doutez bien, a un impact réel sur les activités économiques, et est très souvent à l’origine de nombreux accidents de la circulation. Je puis vous assurer que l’état de notre réseau routier ne reflète pas les efforts et les sacrifices qui sont consentis pour sa réhabilitation et son extension », a indiqué le Chef de l’Etat.
Pour Paul Biya, certaines contraintes ne favorisent pas la situation. « Les contraintes en la matière sont connues. Au premier rang de celles-ci, la disponibilité des financements. La pluviométrie vient ensuite. Je n’oublie pas non plus les problèmes de gouvernance, qui nécessitent assurément des mesures fermes et diligentes », a-t-il souligné.
Paul Biya a néanmoins promis de mobiliser les moyens nécessaires pour réhabiliter les infrastructures routières :
« Pour faire face à cette situation, j’ai instruit la réorganisation du Fonds Routier, dans le sens d’accroître sa capacité à mobiliser les financements nécessaires à la réalisation des projets de construction, de réhabilitation et d’entretien des routes ».