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Etats africains : la leçon qui vient du Burkina-Faso

Spatule Burkina
Des manifestantes, spatules en main, contre le projet de révision de la constitution au Burkina, sur l'Avenue de la Nation (© Burkina 24)

Spatule Burkina

Depuis quelques temps, certains pays africains vibrent au rythme d’une éventuelle modification de la constitution, qui permettra à leur président de se présenter à nouveau à la prochaine élection présidentielle pour briguer un autre mandat.

Pour coller à l’actualité, l’ex président
Blaise Compaoré au pouvoir depuis 27 ans  a voulu passer par l’assemblé nationale pour réviser l’article 37 de la constitution afin de rempiler une fois de plus à la magistrature suprême. Malheureusement, le peuple en a décidé autrement.

Animés par le souci de s’éterniser au pouvoir, les chefs d’Etats pour la plupart âgés et ayant séjournés longtemps au magistère trouvent encore le plaisir d’y rester en sautant le verrou sur la limitation du mandat présidentiel. Ces situations à répétitions en Afrique remettent au grand jour la problématique du système politique ou du système de gouvernance. Sommes-nous réellement en démocratie comme on le prétend ou bien en monarchie ? Ou encore faut-il finalement trouver une dénomination propre à l’Afrique en terme de système politique ou de gouvernance ? Pour la première, à priori un certains nombre d’élément prévu par des constitutions permet de croire que nous sommes en démocratie. Il s’agit entre autres des institutions démocratiques, à l’exemple d’un certain nombre d’institutions démocratique comme le  Sénat,  l’Assemblé nationale, le conseil constitutionnel… Mais il n’en demeure pas moins vrai que ces institutions sont à la solde du dirigeant en place. Ils organisent des élections qu’ils remportent avec des scores à la Soviétique. Ils fragilisent pratiquement leurs oppositions. Bref nous sommes dans le Paradigme de « l’Etat président ». Pourtant le marqueur de la démocratie est assurément l’alternance au sommet de l’Etat. D’ailleurs l’alternance en démocratie est comme le carburant dans une voiture. Et le fait que ce n’est pas la réalité dans la plupart de nos pays, nous pousse à penser que nous sommes dans des Monarchies. A défaut d’être des monarchies, ce sont donc des démocraties dictatoriales. Dans une moindre mesure, les Politologues Africains devraient trouver un nom à ce type de démocraties propre à l’Afrique. Et si nous voulons asseoir des véritables démocraties comme on l’observe ailleurs, il faudrait que l’on respecte d’abord nos constitutions et non le manipuler dans le but de rester « ad vitam eternam » au pouvoir. Déjà, il faut dire qu’une minorité de personnes autour de ces chefs d’Etats s’est accaparé de toute la richesse nationale au détriment de la majorité. Cependant les chiffres du taux de chômage ne font qu’augmenter et les populations demeurent dans la misère. Comme si cela ne suffisait pas ils veulent conserver longtemps que possible le pouvoir. Heureusement que les populations Africaines ne sont pas naïves et n’entendent plus céder à la tromperie orchestrée par ces présidents qui ne prennent pas en compte leurs aspirations.

Pour approfondir :   Pour Yahya Jammeh "Ban Ki-moon et Amnesty peuvent aller en enfer !"

Aujourd’hui encore le peuple Burkinabé nous parle et les autres présidents devraient tirer les leçons. Les latins disent que le « peuple c’est Dieu », il est impossible de défier ce peuple, et partant de cette posture la voix du peuple est insondable. 

© Chancellin WABO| Lebledparle.com




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