A peine élu, l’imprévisible président américain Donald Trump nomme déjà les responsables avec qui il va travailler dès janvier 2025. Parmi ces nouveaux promus, certains sont reconnus comme hostiles au régime de Yaoundé, pour sa gestion de la crise anglophone.
Il s’agit par exemple de Lee Zeldin, ancien parlementaire connu pour ses sympathies envers les séparatistes anglophones du Cameroun, qui a été nommé à la tête de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA).
En tant que député, Lee Zeldin avait ouvertement plaidé pour la scission du Cameroun, appelant à la reconnaissance d’un État ambazonien, une position qui avait suscité des inquiétudes à Yaoundé.
Tibor Nagy, ancien sous-secrétaire d’État pour les affaires africaines sous Donald Trump, a annoncé sur le réseau X que la nouvelle administration pourrait comporter plusieurs partisans des indépendantistes anglophones. T. Nagy a indiqué que ces choix pourraient entraîner une pression accrue sur le gouvernement camerounais, notamment en raison de la crise qui sévit depuis près de huit ans dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
« Si le président Trump choisit certaines personnes dont les noms ont été évoqués pour des postes de haut niveau, le régime de Yaoundé subira beaucoup plus de pression pour les mauvais traitements qu’il inflige à sa population anglophone. Le gouvernement camerounais a bénéficié d’une relative impunité avec Biden ; espérons que cela va changer », a déclaré Tibor Nagy.