Une statue d’Andrew Jackson, septième président américain et esclavagiste a été prise d’assaut lundi par plusieurs manifestants repoussés par les forces de l’ordre à l’aide de gaz poivre.
Contre le racisme qui secoue le pays, c’est en fin de journée que les manifestants ont franchi le périmètre de sécurité renforcé autour de la Maison-Blanche et ont accroché de longues cordes à la statue pour tenter de la faire tomber, sans y parvenir.
Selon des images circulant sur les réseaux sociaux, sur un côté de la statue, on peut lire le mot « assassin » (« killer ») écrit en lettres noires.
Andrew Jackson, qui soutenait l’esclavage est aussi resté dans l’histoire pour avoir massivement fait déporter les tribus indiennes, il occupa la Maison-Blanche de 1829 à 1837.
« On avait des cordes, des chaînes, une poulie pour tirer et on allait (…) faire tomber la statue », a déclaré un manifestant âgé d’une vingtaine d’années.
« La police nous a attaqués et a commencé à utiliser du gaz poivre », a déclaré un autre manifestant.
Véritable admirateur du président Andrew Jackson, le président Donald Trump l’a par le passé salué comme le premier président « populiste », affiché le portrait de son lointain prédécesseur dans le Bureau ovale et déposé une gerbe sur la tombe de ce dernier pour le 250e anniversaire de sa naissance.
Rappelons que ce mouvement de protestation qui a rouvert le débat autour des monuments liés à l’esclavage, dont plusieurs ont été mis à terre ou vandalisés, est né après la mort de l’Américain noir George Floyd, asphyxié par un policier blanc fin mai.
A titre d’exemple : toujours ce même lundi soir, la toute nouvelle Black Lives Matter Plaza, a été le cadre de rassemblement de grandes foules pendant qu’un hélicoptère survolait la zone, à coups de gaz poivre, la police continuait à disperser le rassemblement.
Vendredi soir, une statue du général sudiste Albert Pike a été mise à bas et dégradée à Washington.