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Euro 2016: des retombées économiques décevantes pour la France

Fan zone paris

Avec 20 matches de plus qu’en 2012, l’Euro de football qui vient de s’achever en France a rapporté deux milliards d’euros de recettes à l’UEFA, l’Union européenne des associations de football. Un record ! Mais malgré cela, les retombées économique en France sont pour l’instant décevantes et devraient être négligeables.

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La fan zone de Paris, au pied de la tour Eiffel, pendant un match de l’Euro de football, le 14 juin 2016. PATRICK KOVARIK / AFP

Deux milliards d’euros entre la billetterie et les droits télé, les recettes de l’Euro de football donnent le tournis. L’UEFA reversera un peu plus de la moitié aux clubs, aux équipes et aux fédérations de foot. Mais l’organisation, privée, ne paiera aucun impôt en France. Les retombées du championnat pourraient même être très décevantes.

« Malgré l’organisation de l’Euro 2016 en France, on est le seul pays d’Europe où, au mois de juin, il y eut une baisse des indicateurs d’activité dans les services et dans l’industrie, donc c’est ça qui est très surprenant. Si on se réfère à la Coupe du monde 1998, à l’époque, il y avait eu un regain d‘activité, de par l’afflux des touristes », rappelle Marc Touati, du cabinet de conseil ACDEFI.

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Les touristes ? Ils ont fui Paris, ses manifestations contre la loi Travail et le souvenir des attentats. Selon Hervé Becam, vice-président de l’Union des métiers et des Industries de l’Hôtellerie, seules les villes de province qui organisaient l’Euro ont fait le plein dans les hôtels.

« Dans les villes pour qui c’est satisfaisant, on a en tête Nice et puis derrière tout ça, il y a toujours une ville qui souffre beaucoup c’est Paris, qui a eu beaucoup de mal à faire les performances qu’elle espérait faire grâce à l’Euro. »

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Une analyse que partage Jean-Paul Pollin, professeur à l’université d’Orléans et membre du Cercle des économistes. « Peut-être que le phénomène de l’Euro a pu compenser en partie la réduction de la fréquentation des hôtels et des restaurants, qu’on observe maintenant depuis quelques mois mais, en définitive, ce n’est pas de nature à relancer la machine. Donc je pense qu’au total, cet effet sera très faible. »

Pas de ruée non plus vers les écrans de télévision neufs dans les magasins. C’est ce qui avait beaucoup dopé la consommation en 1998, lors de la Coupe du monde de football.


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